« Les petits ruisseaux font les grandes rivières. » Il en va de même pour l’innovation sociale.Les municipalités servent souvent de terrain d’essai pour des projets-pilotes de politiques fédérales,régionales ou communautaires (voire européennes), quand elles ne développent pas elles-mêmes des projets qui partent à la conquête du monde.
« Les petits ruisseaux font les grandes rivières. » Il en va de même pour l’innovation sociale. Parfois, elle se développe au niveau d’un quartier, d’un village, d’une commune, avant de convaincre de plus en plus de monde. A quelques mois des élections communales de 2012, nous avons souhaité réaliser ce numéro spécial « Communes wallonnes : penser social, agir local ».
C’est en effet le plus souvent à l’échelon local que les pouvoirs fédéraux, régionaux et communautaires – et parfois même européens – testent des projets-pilotes avant d’envisager de les étendre à d’autres communes, parfois par voie législative. Que ces projets échouent ou réussissent, ils servent toujours d’enseignement pour nourrir la réflexion des politiques publiques.
Parfois, une municipalité développe un projet qui va partir à la conquête du monde. Communes équitables, Villes en transition, Cittaslow sont autant de mouvements qui, à l’origine, sont nés dans une et une seule ville avant de séduire de plus en plus de leurs consœurs. En mûrissant et se métamorphosant au fil de ces essaimages et réseautages.
Mais l’innovation sociale n’est pas faite que de nouveaux projets, de nouvelles manières de faire ou d’inventions. L’innovation, c’est aussi la capacité qu’ont des dispositifs existants à évoluer, à se réorienter, à être à l’écoute de nouveaux enjeux et à les aborder. C’est typiquement le cas de centres culturels ou encore de conseils communaux de jeunes.
Souvent, les communes iront rechercher l’appui financier et méthodologique d’autres structures pour mener à bien leurs différentes missions. Parfois elles s’associeront pour ajuster l’échelle d’intervention. Mais quelle que soit leur taille et les défis à relever, les villes et communes, sans oublier les CPAS et les intercommunales, sont les plus à mêmes d’apporter les réponses nécessaires à certaines problématiques locales. Parce qu’elles connaissent leurs territoires et leurs populations. Sans doute est-ce pour cela que l’autonomie communale leur tient tant à cœur.
Il y a six ans, Alter Echos jetait déjà un œil dans le rétro à l’occasion des élections communales1. Nous prenions chacune de nos thématiques de prédilection et regardions ce qui s’était joué autour du niveau communal. Le parti pris cette année va un peu plus loin, puisque nous avons cherché à mettre plus la focale sur les pratiques innovantes.
Nous n’avons pas pu aller partout – nous n’avons même pas pu aller à la rencontre de toutes les initiatives que vous nous avez suggérées dans le cadre de l’appel à idées lancé avec notre newsletter début avril. Par contre, ce tour d’horizon est suffisamment large pour tirer quelques fils rouges sur ce qu’est en 2012 le rôle social des communes en Wallonie.
Apprêtez-vous donc à partir pour un tour de Mouscron à Chaudfontaine en passant par Charleroi, Beauvechain, Gesves et Attert!
1. Voir sur le n° en ligne sur https://www.alterechos.be/index.php?p=dossier&n=336&l=1&c=a&d=l&d_id=20061017_sur_le_terrain_des_communes]www.alterechos.be[/url]