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Regard critique · Justice sociale

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Les projets Equal de Cofetis pour la traduction et l’interprétariat social

Cofetis (Coordination fédérale de la Traduction et de l’Interprétariat social) est une asbl créée en avril 2005 par des services de traduction etd’interprétariat social (Setis) belges. Elle compte actuellement dix-neuf membres flamands, wallons et bruxellois et s’est engagée dans deux projets Equal et un projet FER afin demener ses missions à bien1. Cofetis bénéficie également du soutien du ministère fédéral de l’Intégration sociale.

27-09-2005 Alter Échos n° 194

Cofetis (Coordination fédérale de la Traduction et de l’Interprétariat social) est une asbl créée en avril 2005 par des services de traduction etd’interprétariat social (Setis) belges. Elle compte actuellement dix-neuf membres flamands, wallons et bruxellois et s’est engagée dans deux projets Equal et un projet FER afin demener ses missions à bien1. Cofetis bénéficie également du soutien du ministère fédéral de l’Intégration sociale.

Traduction et interprétariat social : point de départ

Au départ de l’interprétariat social : une définition et un principe :

• La définition : Par interprétariat (traduction) social(e), il faut entendre la restitution complète de messages verbaux (écrits) depuis la langue source vers lalangue de destination, de manière neutre et fidèle, dans le contexte social, notamment de bien-être et de santé, de l’enseignement, de l’emploi et du logement social, del’accueil et de l’accompagnement des demandeurs d’asile et de la prestation de services publics.

• Le principe : La méconnaissance d’une des langues nationales ne peut pas être la raison pour laquelle une personne est privée du droit à des servicesgénéraux (santé, aide juridique, formation, logement…). Dans cette optique, les services d’interprétariat social interviennent en tant que soutien auxdispositifs rendant ces services, pour qu’une politique d’intégration sociale puisse être garantie. Selon Stephan Backes, coordinateur de Cofetis pour la Belgique francophoneet germanophone : « La traduction et l’interprétariat social sont des instruments indispensables pour réaliser une politique d’accueil et d’intégrationvisant les primo-arrivants et les personnes d’origine étrangère établies depuis longtemps en Belgique mais subissant un isolement important. Dans une sociétéouverte au multiculturalisme, cette fonction est indispensable en termes d’accès aux services collectifs essentiels (éducation, santé, intégration, justice…) ainsique d’exercice des droits économiques, sociaux et culturels (formation, travail, logement…). »

Equal et FER

Pour mener à bien ses objectifs, Cofetis et ses partenaires bénéficient de subsides européens, dont le programme Equal (une participation côté flamand etune autre côté francophone) et le programme FER. Dans ce cadre, plusieurs activités sont menées jusqu’à la fin du programme (en mars 2008 pour Equal). Desactivités que Stephan Backes résume en quatre volets : analyse des besoins ; travail politique ; formation et métiers ; outils.

Analyse des besoins

Durant le dernier semestre de 2005 et le premier semestre 2006, Cofetis et ses partenaires entreprendront une enquête nationale en matière de traduction etd’interprétariat social. L’objectif en est, premièrement, de dresser l’état des lieux du secteur (qui offre quoi où comment avec quels moyens?), et,deuxièmement, d’identifier et d’analyser les besoins en traduction et interprétariat social.

Travail politique

Le travail politique est multiple : faire connaître le secteur au monde politique et faire de la sensibilisation, entre autres en vue d’une reconnaissance du métier etd’un agrément des services de traduction et d’interprétariat social. À moyen terme, Cofetis espère qu’un accord de coopération soit signé(entre le fédéral, les régions et communautés, les provinces ainsi que les villes et communes) afin d’offrir un soutien structurel au secteur.

Formation et métier

Il s’agit ici de définir le profil métier « interprète social » et « traducteur social ». Cette définition va régir plusieurs autreschantiers de travail (déontologie, formation, lobbying politique…).

Le volet formation constitue la partie la plus importante dans le cadre d’Equal. Son objectif est de mettre sur pied une formation de base commune, pour la Belgique francophone, tout entenant compte des différentes formations déjà existantes. À terme, l’objectif est que cette formation soit officiellement reconnue par la Communautéfrançaise et aboutisse également à l’obtention d’un certificat ou d’un diplôme reconnu. En outre, des modules de formation spécifiques serontégalement développés, comme par exemple « interprétariat social en santé mentale ».

Les outils

Un groupe de travail « outils » se penchera sur les questions suivantes :
• l’harmonisation de la tarification des prestations en traduction et interprétariat social ;
• un système d’enregistrement et de statistiques : chaque Setis disposera d’un logiciel d’enregistrement des prestations, un outil qui permettra également deproduire un large éventail de statistiques, indispensables pour analyser des besoins et communiquer l’état des lieux au monde politique ;
• la collaboration entre les Setis sera également conventionnée dans le cadre du projet Equal.

« Trialog » – Coopération transnationale

En outre, les deux projets Equal de Cofetis sont impliqués dans un projet transnational appelé Trialog. Cofetis et ses partenaires y travaillent avec des organisationsfrançaises, slovaques, espagnoles et irlandaises dans un but d’échange de bonnes pratiques.

1 Cofetis-Fosovet asbl, rue du Progrès 323/9 à 1030 Bruxelles – tél. : 02 204 09 68 – fax : 02204 06 48 – courriel : info@cofetis.be
Pour la partie francophone du pays, ces membres, au nombre de 10, sont Bruxelles Accueil – Service d’Interprétariat social, le Centre d’Action interculturelle de la province de Namur (CAI), leCentre interculturel de Mons et du Borinage (CIMB), le Centre régional d’Action interculturelle du Centre (Ceraic), le Centre régional d’Intégration du Brabant wallon (CRIBW), leCentre régional d’Intégration de Charleroi (Cric), le Centre régional pour l’Intégration des Personnes étrangères ou d’origine étrangère deLiège (Cripel), le Centre régional de Verviers pour l’Intégration des Personnes étrangères ou d’origine étrangère (CRVI), Coordination et Initiativespour et avec les Réfugiés et les Étrangers (Ciré), le Miroir Vagabond. La branche flamande de la Cofetis, nommée Fosovet, compte, elle, 9 affiliés.

Edgar Szoc

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