Afin de réunir les gens, d’être plus influent, d’augmenter la qualité de la politique et de favoriser la cohésion sociale, une séried’associations et d’organisations (en ce compris les syndicats) se sont réunies pour mieux atteindre leurs objectifs. Il y a quatre ans, ce que l’on appelle aujourd’hui « lesassociations réunies » voyait le jour1. Qu’est-ce que ce « Pacte associatif » à la flamande ?
Créé en 2002 sous le nom de « Staten-Generaal van het Middenveld », le projet a changé de nom en 2005 pour devenir les « associations réunies » (« Verenigde Verenigingen » oul’équivalent d’une forme de Pacte associatif). Qui participe à ces « associations réunies » ? Il faut savoir que la structure est informelle, ce qui permet de mieuxtravailler au niveau des trois responsabilités sociales. Quant au noyau, il est composé des principaux syndicats (ABVV, ACV, ACLVB), des mutualités (Christelijke Mutualiteiten,Socialistische Mutualiteiten), de la Fédération flamande du sport, de 11.11.11., d’associations travaillant avec des jeunes, du Forum pour les minorités ou encoretravaillant dans le domaine de l’environnement (Bond Beter Leefmilieu). Il s’agit au total de quelque 90 associations coupoles.
Triple responsabilité
Trois responsabilités sociales incombent aux Verenigde Verenigingen :
• Une « mission sociale », à savoir réunir les personnes, offrir des chances d’émancipation et ainsi porter vers l’engagement social les citoyens et travaillerà une meilleure cohésion sociale.
• Une « mission démocratique » : les associations offrent une voix informée aux citoyens et permettent ainsi à ceux-ci de peser sur la politique du gouvernement, del’économie, des médias…
• Troisième et dernière mission : leur « mandat politique » afin de permettre au citoyen d’influencer la politique et d’inspirer cette même politique afin de luipermettre d’être plus efficiente.
Ces « associations réunies » se posent en barrage contre la perte de cohésion sociale, perte du capital social, le renforcement de l’extrême droite, la perte de laconfiance dans les institutions (politiques, médias, justice, enseignement…) ainsi que l’influence négative de l’individualisme.
L’interlocuteur représentant les Flamands
Concrètement, qu’est-ce qui fait l’intérêt des « associations réunies » ? C’est tout d’abord un lieu de rencontre qui permet d’échanger sonexpertise et son expérience. Elles se présentent aussi comme un « interlocuteur partenaire » afin de mener une réflexion structurée avec le gouvernement, parexemple. Enfin, elles jouent le rôle d’organisateur de campagnes, de journées annuelles « forum ». Elles prennent également des initiatives en faveur de lacohésion sociale. Elles considèrent d’ailleurs qu’elles touchent la quasi-totalité de la population flamande. En effet, au nord du pays, plus de 50% de la populationparticipent à la vie associative.
Depuis cette année, le gouvernement flamand reconnaît officiellement les « associations réunies » comme partenaire de discussions et propose une Charte. Celle-ci préciseque les « associations réunies » peuvent demander un soutien au gouvernement. Elle propose aussi des règles plus claires et complètes au niveau des relations entre le politique etles associations. De son côté, le gouvernement attend des associations qu’elles proposent des campagnes qui cadrent avec les thèmes définis par le gouvernement : promotionde la diversité, la formation des bénévoles et une citoyenneté active.
1. Plus d’infos sur le site www.middenveld.org