Au n°422 d’Alter Echos,
À partir du 1er septembre 2016, tous les usagers du CPAS devront signer un contrat d’activation sociale contraignant. Jusqu’alors, seuls les étudiants «bénéficiaient» de cet accompagnement. Avec un bilan pour le moins mitigé (lire «‘École en colère’ soutient les étudiants face aux CPAS», pages 10-11).
La mesure sera obligatoire. Son non-respect sera sanctionné de un à trois mois de retrait du revenu d’intégration. Un service communautaire sera mis sur pied. Autant de mesures à l’opposé des recommandations d’une étude commandée par Willy Borsus, le ministre de l’Intégration sociale. Autant de mesures que déplorent les acteurs de terrain (lire «PIIS pour tous: le scénario du pire?», pages 6-8).
Sommés de se «ressaisir», de «se prendre en main», les usagers du CPAS devront s’activer, mais aussi se raconter pour se sauver (lire «Se raconter: le tournant biographique des politiques sociales», pages 12-13). Et l’histoire devra être cohérente. Depuis le 1er avril, les assistants sociaux peuvent échanger des données sur les usagers des CPAS via un rapport social électronique (lire «Un nouveau ‘jouet’ informatique pour les CPAS?», page 9). Un petit couac dans le principe du secret professionnel?
Bienvenue dans le monde de l’intégration au pas de charge.