Longs formats
Le virus des inégalités
Depuis plusieurs mois, la crise sanitaire sévit dans la région bruxelloise. En s’infiltrant dans les failles de notre société, le Covid-19 a renforcé des inégalités déjà existantes.
La Maison Source. Des gestes et des mots pour accompagner les parentalités fragilisées
Deux bassins de vie en province du Luxembourg. Deux lieux pour se ressourcer : une maison à Barvaux et un appartement à Bastogne. Entre les murs de La Maison Source, une équipe de professionnelles de la petite enfance accompagne des jeunes parents issus de milieux précarisés dans les activités du quotidien avec leurs enfants. Chaque année, une soixantaine de familles passent le pas de la porte. Elles atterrissent ici via des services sociaux et de la santé de la région : CPAS, ONE…
La Maison Source leur propose alors un accompagnement individuel ou collectif. La formule varie selon les besoins et les envies. Les séances collectives s’étalent sur la journée et réunissent 3 à 6 parents accompagnés de leur enfant. «En collectif, les mamans discutent, s’entraident, amènent des idées, deviennent amies, développent leur réseau…, explique Marie Spoden, initiatrice et coordinatrice de La Maison Source. Pour certaines familles, l’individuel convient mieux, c’est au cas par cas.» En cette période de Covid et de confinement, l’option «séance individuelle» est de rigueur et le temps passé sur place est, par conséquent, écourté. «On a dû s’organiser autrement, tout en veillant à ce que les mamans continuent à être régulières, poursuit la coordinatrice. C’est important, cette régularité. Six mois dans la vie d’un enfant, c’est beaucoup pour le bien grandir.»
Quatre à la maison
Que faire quand on est avocate, qu’on travaille en solo comme toute la profession, et qu’on a parfois l’impression de ne pas faire son boulot comme on le voudrait? Katia, Clémentine, Noémie et Margarita se sont posé cette question et ont trouvé la réponse: fonder «Casa Legal», une asbl – la première lancée par des avocats en Belgique – active dans le domaine du droit des étrangers et du droit familial. Son objectif: prendre en charge les bénéficiaires dans leur entièreté, que ce soit d’un point de vue juridique ou social. Le tout en travaillant collectivement. Une petite révolution…
Bébé Bus, une affaire qui roule
Concept unique en Belgique, le Bébé Bus est une halte-accueil itinérante. Sept Bébé Bus sillonnent la province de Namur. Cette halte-accueil est conçue principalement pour les publics plus fragiles qui n’ont que peu d’accès aux milieux de garde traditionnels.
Les pavés de la Ville-Basse
Devant le Pink Love Hotel, deux femmes prennent le soleil sur un banc, deux autres les rejoignent. La discussion s’engage entre Betty, Alexandra, Marguerite et Sylvia*. Elles ont la trentaine, parfois plus du double, des enfants, des petits-enfants. Cheveux en bataille ou mine soignée, jeans et baskets, minijupe et talons hauts. Quelques-unes des filles de Charleroi, que l’ASBL Entre 2 Wallonie accompagne…
*Tous les prénoms ont été modifiés.
Faire le ménage. Chez les autres et dans sa vie
Chez Natise, on n’apprend pas seulement à être une bonne aide ménagère. Cette entreprise de titres-services namuroise encourage son personnel à se passer d’elle pour trouver une autre insertion dans la vie socioprofessionnelle. Elle se définit comme un tremplin. On rebondit. Ou pas.
Accueil social à la ferme : rencontre entre deux mondes
En Wallonie, 150 à 200 fermes accueillent des personnes fragilisées pour des raisons sociales, familiales ou de santé. Objectif: améliorer le bien-être de ces personnes. Si les formules d’accueil social à la ferme varient, la plupart s’articulent autour d’un partenariat [...]
Télé-Accueil : 107 raisons d’écouter
Anonyme, confidentiel et gratuit : le 107 est un service d’écoute généraliste où transitent jour et nuit des dizaines d’appels. Dépression, anxiété, problèmes relationnels, solitude: on y dépose ce qui bloque, ce qui blesse, ce qui manque. Dans une société toujours plus orientée vers l’efficacité et la résolution volontariste des problèmes – y compris dans le champ psychosocial –, un tel service peut sembler anachronique. Le besoin d’être accueilli sans jugement et reconnu dans sa souffrance est pourtant plus manifeste que jamais.