Radios associatives, des îlots de liberté dans le haut-parleur

Radios associatives, des îlots de liberté dans le haut-parleur

Culture

Radios associatives, des îlots de liberté dans le haut-parleur

Derrière les micros: des bénévoles, des étudiants, des professionnels, des vieux, des jeunes, des militants, des mélomanes, des curieux. Des voix multiples et des histoires ancrées sur des territoires. De Liège à Izel, en passant par Comines-Warneton, Bruxelles et Profondeville, Alter Échos part en roadtrip à la rencontre des radios associatives.

Jehanne Bergé Images : Benjamin Rifon 19-12-2022
Une virgule qui donne de la voix

Remontons le temps à la fin des années 70: dans les mémoires, les slogans de 68 flottent encore. Sur les ondes, la RTBF règne en maître. Face au monopole, ça grogne. Dans les garages, les greniers, les arrière-salles, la résistance s’organise. L’objectif? Faire entendre d’autres voix. Un mouvement de prise de parole explose; des centaines de radios libres sont créées et investissent le réseau dans la plus parfaite illégalité. Au fil des mois, ces programmes amateurs et pirates sont consolidés et gagnent en visibilité. La multiplication des fréquences, les interdictions et les saisies d’émetteurs entraînent une véritable «guerre des ondes». Face à ce Far West sonore, les autorités révisent leur copie. Nouvelle loi, nouveau plan de fréquences: au milieu des années 80, la bande FM est officiellement partagée, c’en est terminé de la voix unique du service public.

Aujourd’hui, plus de quatre décennies plus tard, nombre de ces projets locaux et artisanaux continuent d’émettre localement. Aux quatre coins du pays, les radios associatives créent du lien coûte que coûte dans notre époque globalisée rythmée par les clics et les tweets. À travers ce récit, le poste allumé, nous faisons escale dans cinq d’entre elles, d’ouest en est de la Belgique francophone.

Sur la route, grésillements dans l’habitacle. À l’approche de la destination, sur la station 107.8, la voix s’éclaircit: Radio Libellule, enfin! Première halte, Comines-Warneton, commune à facilités enclavée entre la France et la Flandre. Accolée au centre culturel, une maisonnette: au rez-de-chaussée, le bureau. À l’étage, le studio et ses murs couverts de caisses de vinyles et de CD. «La radio existe depuis 1979. C’est l’une des plus anciennes radios associatives toujours en activité», introduit Christine Declercq, employée comme coordinatrice de la station depuis une dizaine d’années. Scully, bénévole, la soixantaine, surgit les bras chargés de CD. «J’anime depuis 2014. J’aime bien parce qu’ici, on ne passe pas la même chose qu’ailleurs.»

Quelques témoins des débuts restent actifs dans le projet, parmi lesquels Jean-Jacques Vandenbroucke. Ancien échevin de la culture, à l’époque, il pousse le déploiement de la radio. Aujourd’hui encore, il est l’un de ses animateurs et administrateurs. «C’est Raoul qui a commencé l’aventure à la fin des années 70. L’émetteur tenait alors dans une boîte d’allumettes et ne diffusait qu’autour de son pâté de maisons. Il fallait le cacher aux autorités. Petit à petit, un mouvement collectif s’est organisé à ses côtés.»

Depuis l’adaptation du plan de fréquences, la radio pirate appartient au passé. Désormais, Libellule se veut un lieu d’expression et de mise en valeur des activités locales. «Chez nous, tout le monde peut prendre la parole; les personnes en situation de handicap comme la petite équipe de foot du coin, rappelle Christine. Géographiquement, nous représentons une virgule sur la carte de la Belgique… On nous oublie un peu dans le reste du pays. À nous de nous faire entendre, et pour ça, quoi de mieux que la radio?»

Radio Libellule fait partie des 21 stations labellisées par la Fédération Wallonie-Bruxelles en tant que «radio associative et d’expression à vocation culturelle ou d’éducation permanente». Depuis 2008, les radios reconnues sont subsidiées à hauteur de maximum 21.000 euros (montant de 2022). «Grâce à cette subvention, on peut financer une partie des coûts, mais, sans le soutien supplémentaire de la commune, on n’y arriverait pas», souffle Jean-Jacques. Question écoute, c’est le mystère: les enquêtes coûtent cher, alors on continue, sans compter, parce que ce qui importe, c’est d’exister. «C’est clair, l’utilité des radios libres n’est plus la même qu’au début, mais imaginons qu’on revienne à une époque de confiscation de la parole par les grands médias, les radios associatives seraient dès lors des poches de résistance. C’est essentiel de maintenir ces outils!», appuie l’administrateur.

15 h, il est temps de se préparer. Après Scully, place à Jean-Jacques et Christine. Ensemble, le duo anime Open Music, le rendez-vous jazz. Derrière le micro, les complices se marrent de bon cœur, interpellent leur public et enjoignent aux auditeurs de participer aux concerts programmés quelques jours après dans le club de jazz de la ville. Sur le chemin du retour, leur annonce pour le prochain morceau disparaît dans un crachin alors que nous montons sur l’autoroute.

Laisser entendre l’évolution d’une émission

Liège, la Grand Poste, 8.000 mètres carrés récemment réaménagés en «totem créatif». Dans les couloirs, des jeunes, les bras chargés de micros: «On part en reportage.» Dans l’univers bigarré des radios associatives, les stations universitaires tiennent une place prépondérante. Au cœur de chaque campus, elles se font le porte-voix de la jeunesse, mais pas que… Installée depuis un an et demi sur l’un des plateaux archimodernes, la radio universitaire 48 FM (100.1) se révèle un véritable écosystème. Étudiants, passionnés, membres du milieu associatif; dans les studios high-tech, tout le monde se croise.

Née en 1994 au sein de la Fédération des étudiants, 48 FM s’est professionnalisée au fil des années. Fred Cools gère la structure depuis plus de 10 ans: «L’unif voulait investir dans un projet novateur et mettre à jour la formation en journalisme, c’est comme ça qu’on a atterri ici. En plus de la subvention de la FWB, on est largement soutenu par l’université.»

Sur les ondes, à chaque rentrée, la grille est réinventée. En ce mois d’octobre, on compte une trentaine d’émissions, mais certaines disparaîtront au fil de l’année scolaire au gré de la motivation des bénévoles. Les programmes sont portés par les étudiants, mais aussi par des associations locales. Fred et sa collègue Martha Regueiro (les deux employés de la radio) encadrent les équipes, répondent à leurs questions. L’objectif? L’autonomie maximale de chacun et chacune. «Entre la première émission et celle diffusée six mois après, on voit clairement une évolution, et on laisse entendre cette évolution. C’est vrai, parfois, ça flotte un peu au début, mais ça aboutit à un truc chouette à la fin et c’est ce qui importe.»

48 FM offre une grande liberté éditoriale. Ici, tout est possible, sauf la propagation de messages partisans ou de propos discriminants. Résultat, un patchwork sonore: du métal, des jeux vidéo, de l’électro, des actus culturelles, des débats… «Chaque animateur débarque avec son vécu personnel, ce qu’il souhaite montrer, partager. On peut vraiment construire avec les envies des gens», glisse Martha.

Trait commun de toutes les radios associatives: un certain goût pour le fait maison. Les voix lisses sans accent et les jingles clinquants, elles laissent ça au mainstream. Sur les ondes libres, on se permet l’audace, les rires, les petits couacs. Dans l’un des studios, cinq jeunes enregistrent leur émission: Pixel Odyssey. «On est là pour discuter de notre passion commune et attirer des personnes novices dans le gaming, y compris les nanas», explique Stéphanie Merckx, jeune trentainenaire.

Régulièrement, les animateurs et animatrices de 48 FM se rendent sur des événements, armés du studio mobile. «C’est important pour nous de rencontrer le public. Tu peux parler de culture, mais si tu restes enfermée, tu tournes en rond. En allant sur place, on peut prendre le pouls», soutient Martha. «Aussi, c’est très formateur pour les étudiants de se retrouver dans un autre contexte», ajoute Fred.

Dédicaces et accordéon

De la technologie à la tradition, il n’y a que quelques kilomètres: après le hub média liégeois, direction Profondeville. Au bord d’une nationale, une pompe à essence; à côté, Radio Chevauchoir. S’il est bien une radio associative qui marque les esprits, c’est celle-ci. Devenue culte à la suite de la diffusion d’un épisode de Strip-Tease en 1987, cette radio familiale perdure depuis 1982 sur 105.5. Finie la mythique caravane, c’est dans l’annexe de leur maison que Lysiane Tasiaux et Jean-François Bouchat ont installé le studio.

Dans les baffles, Je t’aime à l’italienne. 11 heures, Jean-François enregistre en direct: «Restez avec nous, cette après-midi: Flash accordéon. Et maintenant, un artiste de chez nous: Baldo Leone. Merci aux marraines et parrains de l’émission.» Un couple débarque. «Nous sommes fans, nous écoutons Radio Chevauchoir depuis dix ans. On a entendu que vous aviez de la bière, on aimerait vous en acheter.» Lysiane les accueille: «On a sorti un brassin pour nos 40 ans, oui. C’est mon père, Marcel, qui a fondé la radio. Ça a commencé avec un défi. Il y avait une autre radio à Fosses-la-Ville. Mon frère voulait être animateur là-bas, mais comme ils n’ont pas accepté, mon père a dit qu’il allait en lancer une. Le 6 mars 1982 à 17 h 45 le premier morceau passait, mais on ne sait plus le titre de la chanson… Depuis, on n’a jamais arrêté. On continue dans l’âme des parents, mais, après nous, ce sera fini.»

C’est en 1991 que Jean-François rejoint la radio avant d’épouser Lysiane. «J’ai atterri ici pour une émission et me voilà 30 ans plus tard… “Strip-Tease” nous a apporté une notoriété, mais, pour nous, ça ne change rien: on est ce qu’on est. Point barre.» À l’instar du couple en quête de bière, la petite radio attire de nombreux visiteurs: des auditeurs de la première heure, mais aussi des membres d’associations locales ou les élèves d’écoles de la région qui lisent à l’antenne leurs rédactions. Leur porte se veut ouverte à toutes et tous. Puisqu’elle n’est pas reconnue par la FWB, Chevauchoir survit grâce aux dons sous la forme de dédicace de chansons, de parrainage d’émissions via un numéro payant, ou encore de vente de cartes de soutien. «Mais là on a peur avec la facture d’énergie. Ça consomme énormément», annonce la maîtresse des lieux en pointant l’antenne à l’extérieur.

Ici, pas de chichis, on prône la convivialité, le social. «Chaque personne a droit à quinze prénoms par dédicace alors ça fait boule de neige parce que les personnes se renvoient la balle», expliquent-ils en chœur. Ancré dans la communauté, le couple reçoit le soutien des fidèles, mais le leur rend bien. «José, de Nannine, est mort à 82 ans. Il n’a pas d’entourage, on va le mettre en terre comme un chien. Eh bien nous on va aller à son enterrement pour pas qu’il parte sans personne pour l’accompagner», confie Lysiane.

Jean-François et sa femme ne sont pas les seuls animateurs, la radio en compte une dizaine. Viviane Tillieux arrive dans le studio. «Mon mari Guy était accordéoniste et jouait déjà ici. Il est décédé l’année dernière, c’est un petit hommage que je lui fais à travers deux émissions par semaine. On se sent en famille à Chevauchoir.» 14 h, Flash accordéon commence avec un air de feu Guy Tillieux.

Militance sonore à Bruxelles plurielle

Retour en milieu urbain. Bruxelles, rue Saint-Josse, klaxons et pots d’échappement. Au numéro 49, un grand immeuble loge plusieurs associations. Au dernier étage, après une centaine de marches, apparaissent les studios de Radio Panik (105.4). Aux murs: des dizaines d’affiches, des centaines d’autocollants, des graffs et quelques panneaux qui rappellent les règles en autogestion de la maison. Sur les étagères, des piles de démos et de CD promos d’artistes espérant passer sur les ondes.

C’est en 1983 que naît Radio Panik à l’initiative de militants contre le racisme et pour les droits humains. «Ça a beaucoup évolué depuis. On aborde aujourd’hui plus largement les questions autour de la réappropriation de l’espace public, bien que nous restions fortement antiracistes! Aussi, on prône l’ouverture à d’autres langues, l’expression de différentes cultures», confie Marie Sumantri, 26 ans, coordinatrice administrative.

Radio Campus, Air libre, Radio Panik: des noms bien connus des Bruxellois avertis. Ces radios font partie du paysage sonore et associatif de la capitale et promeuvent la liberté et la diversité. Chez Panik, les 200 membres viennent d’univers variés. Les émissions donnent notamment voix aux personnes concernées, par exemple autour des questions de santé mentale, de handicap ou de violences administratives envers les sans-papiers. Vaste territoire oblige, les demandes sont nombreuses. Cependant, de plus en plus de personnes rechignent à enregistrer leurs émissions en live et optent plutôt pour le format podcast. «Depuis le Covid de moins en moins de gens viennent à la radio et, du coup, c’est un peu dommage, parce que c’est l’intérêt de Panik de faire se croiser les personnes et de proposer l’expérience du direct.»

Basée sur des principes engagés et anticapitalistes, la radio défend l’horizontalité et l’utilisation de logiciels libres. Évidemment, pour mener à bien le projet, le subside de la FWB ne suffit pas non plus; Radio Panik bénéficie également des financements liés à l’emploi et à l’éducation permanente.

Dans le couloir, le pas de Papa Jules résonne dans les escaliers. «Je suis à Panik depuis 1994. Tous les vendredis, je présente mon émission Congo Nabisso. On y discute de tout ce qui concerne la communauté africaine et congolaise. Aujourd’hui, on va se concentrer sur le 11 novembre. Je vais parler des soldats congolais qui ont participé à la Première Guerre mondiale et qu’on a oubliés dans l’histoire de la Belgique.» Il allume la régie, en parallèle, il lance un live Facebook pour être en contact direct avec son public. «Bien sûr que d’un côté je voudrais aussi rester à la maison regarder un bon match de foot ou une émission à la télé, mais il y a un élan qui me porte. Si je n’aimais pas ça, je ne serais pas là. Au fond de moi je tiens à la radio.»

Des univers qui se confrontent et se fondent

La route, la route, et encore la route. Des sapins, de plus en plus nombreux. À l’horizon, la Gaume. «Vous écoutez Radio Sud», annonce le poste de la voiture. Au centre culturel d’Izel, l’heure est aux préparatifs: ce soir, Radio Sud fête ses 40 ans. Dans la salle: des calicots, des tables, une bonne odeur de soupe, de l’Orval. Surprise, c’est Hans De Croix, 54 ans, un Flamand bruxellois qui nous emmène à l’étage dans les studios. Dans l’un de ceux-ci, Jean-François Grare présente son émission Attitude celtique.

C’est pendant la pandémie que Hans découvre la petite radio. Membre actif d’Air libre à Bruxelles, il participe alors au programme de mise en ondes par Radio Sud du Festival du conte de Chiny, annulé pour cause de Covid. «Plusieurs radios associatives ont coopéré, c’est comme ça que j’ai débarqué.» Attaché à la région, il assiste avec tristesse à la mise en péril de la radio. «Il y a un an et demi, il y a eu un gros conflit entre les anciens. Au fur et à mesure, tout le monde est parti. Quand tout s’est décomposé à la suite des disputes, je me suis dit qu’on ne pouvait pas laisser disparaître la radio!» Fort de son expérience, il remonte ses manches et enchaîne les kilomètres pour faire tourner le projet avec d’autres novices et quelques fidèles de la première heure comme Christian Meurisse. «L’informatique a changé les choses. Avant ce n’était pas pareil. On s’aidait les uns les autres», marmonne cet animateur star, la septantaine. Lui, son truc, c’est l’accordéon et les vieilles chansons. Il enregistre ses émissions de chez lui, où sont installées ses platines. «Il n’y a même plus d’accordéon à la RTBF, pourtant les gens aiment ça. Je reçois des lettres du public», remarque-t-il.

«Radio Sud, c’est vraiment une radio du terroir», continue Hans. Passionné par les luttes sociales et les dynamiques collectives, le Bruxellois observe et apprend. «À Air libre, on fonctionne d’une manière tout à fait horizontale; ici c’est différent, mais j’essaie de faire évoluer les choses…»

Contrairement à Libellule, 48 FM ou Panik, Radio Sud ne compte pas d’employés, tout le monde est bénévole. La débrouille fait loi. Les locaux sont mis à disposition par la commune, le subside de la FWB couvre les charges et quelques investissements matériels. «On a tout installé en Linux, ce qui permet d’utiliser des PC qui ont dix ans. On a repris le système de logiciels libres développé par Radio Panik», explique Hans.

Pendant ce temps, en bas, les premiers invités prennent place. Michel Roiseux, l’un des fondateurs de la radio se remémore son passé d’animateur dans les années 80: «C’était le temps de la folie des radios libres. On l’a lancée à une petite dizaine. De midi à 14 h, dans mon émission, je passais des disques, je me souviens, les aiguilles sautaient en plein direct.»

Ce soir, les plats sont préparés par les trentenaires du collectif agricole «Gâche Warache». La fête bat son plein. Sur les rythmes des danses traditionnelles, on célèbre la mémoire, les tensions apaisées et les liens tissés entre les générations. Un dernier Orval signe la fin de ce voyage sonore. L’histoire des radios associatives, elle, continue de s’écrire entre nostalgie, émancipation des populations locales et regard tourné vers l’avenir. Un peu à la marge, chacune à sa manière, Radio Sud, Radio Panik, Radio Chevauchoir, 48 FM et Radio Libellule racontent le monde, leur monde.

Financement et collaboration

Si leur éclectisme fait leur richesse, les moyens ne suivent pas toujours… La qualité de radio associative peut conduire à l’attribution d’une subvention forfaitaire du Fonds d’aide à la création radiophonique qui dépend du ministère de l’Audiovisuel et des Médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles. «Ce fonds est basé sur les cotisations des radios privées et de la RTBF qui versent un montant en fonction de leurs revenus publicitaires bruts. La totalité du fonds est divisée en trois: le financement des radios associatives labellisées, le soutien à la création radiophonique et la participation au développement de la diffusion numérique de services sonores en Communauté française», éclaire Xavier Jacques-Jourion, responsable de l’unité Radio du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Le financement des radios associatives est donc limité par une enveloppe fermée. Les montants distribués aux radios sont conditionnés par la diffusion des programmes sur internet en plus du mode hertzien et du nombre de messages à caractère commercial. Selon l’arrêté du 27 mai 2009, les subventions varient entre 12.500 et 19.500 euros (montant hors indexations). «En France, la subvention par radio locale est beaucoup plus élevée. Recevoir 20.000 euros, c’est déjà un exploit, mais les objectifs diffèrent vraiment d’un projet à l’autre. Ce qu’il faudrait, c’est évaluer les véritables besoins de chaque radio», commente Fred Cools, de 48 FM. Ce dernier est également le président de la Craxx, la Coordination des radios associatives et d’expression: «L’idée au départ, c’était vraiment de la mise en réseau entre nous. C’est une plateforme d’échanges pour créer des liens et partager des conseils.»

Jehanne Bergé