Les maisons d’accueil hébergent pour quelques mois des personnes sans abri ou mal logées en vue de faciliter leur réinsertion. Depuis que Housing First a débarqué en trombe en Belgique avec son leitmotiv «le logement d’abord», ces dispositifs font-ils encore le poids? Tour d’horizon de leurs forces et de leurs limites.
Le modèle «Housing First», importé d’Amérique du Nord (lire «Housing First, vers la fin du sans-abrisme?», AÉ n°423, mai 2016), est aujourd’hui omniprésent dans les déclarations gouvernementales. Avec son postulat «le logement d’abord» (il faut avant tout fournir un logement aux personnes sans abri pour ensuite améliorer leur situation globale), il se présente comme un renversement du modèle de prise en charge des personnes sans abri et tend à reléguer aux oubliettes le modèle dit «en escalier», qui invite les personnes en rue à passer par l’hébergement d’urgence puis par une maison d’accueil avant de pouvoir accéder à un logement. «Puisque Housing First est efficace avec un public extrêmement fragilisé (plusieurs années de vie en rue, problèmes de santé mentale et/ou d’addictions), il devrait l’être pour tout le monde», défendent les partisans du projet.
S’arrêter là serait oublier que nombre d’acteurs – parmi lesquels des maisons d’accueil – travaillaient déjà depuis plusieurs années avec une approche «centrée logement». «Housing First a ajouté une raison de co...
Social
Maisons d’accueil : pas facile d’y entrer, difficile d’en sortir
Les maisons d’accueil hébergent pour quelques mois des personnes sans abri ou mal logées en vue de faciliter leur réinsertion. Depuis que Housing First a débarqué en trombe en Belgique avec son leitmotiv «le logement d’abord», ces dispositifs font-ils encore le poids? Tour d’horizon de leurs forces et de leurs limites.


Marinette Mormont
Journaliste (social, santé, logement)
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
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