Approuvées en janvier 98 par le Gouvernement fédéral, les initiatives de renouveau urbain ont du mal à démarrer en Région bruxelloise, constate Yves Vande Vloet, conseiller au Cabinet du Ministre Charles Picqué1.
Sorte de complément au contrat de sécurité et de société, le renouveau urbain concerne les quartiers les plus fragilisés de la Région2. L’objectif estla mise en oeuvre, au sein de ces quartiers :
n d’une police de proximité – rôle préventif des agents de quartiers et présence permanente;
n d’un accès à la justice plus facile – aide juridique de première ligne, médiation pénale, …;
n du développement de la médiation des dettes en collaboration avec les CPAS et les services déjà existants;
n de diverses initiatives de «développement social de quartier» – ouverture d’une maison des femmes (Molenbeek), encadrement des jeunes (Saint-Josse, Bruxelles-Ville),développement des activités d’un centre de contact pour personnes âgées (Bruxelles-Ville), renforcement des activités d’un foyer restaurant (Saint-Josse).
Certains de ces projets reposent sur la création d’une «maison de quartier», laquelle servira de «centre» pour articuler les initiatives déjà existanteset impliquer les gens du quartier dans les projets. «Ce procédé répond au rapport de la Commission communautaire française (Cocof) sur l’optimalisation des servicessociaux» nous a-t-on dit au Cabinet Picqué.
«Cependant, poursuit Yves Van de Vloet, si le projet est ambitieux, les moyens sont faibles. Le fédéral n’apporte que 66 millions au projet, la Région bruxelloise 30millions et la Communauté française fournira des moyens humains, en valorisant les services déjà existants. Les moyens seront répartis en fonction des dossiersrentrés, de la qualité de ceux-ci et du suivi de la politique au niveau communal».
Pour conclure, Yves Van de Vloet rappelle qu’il existe d’autres projets, avec des budgets plus conséquents «tels les quartiers d’initiatives3 – apparus après le renouveau urbain -qui semblent plus efficaces, puisqu’ils permettent d’engager des jeunes du quartier. Quant au renouveau urbain, c’est seulement un moyen supplémentaire. Cela ne suffit pas, surtout lorsquel’on tient compte de la complexité des niveaux de pouvoirs. L’apport de moyens supplémentaires n’est pas forcément la solution, à la différence de la fusion descommunes qui, elle, pourrait se révéler nécessaire à long terme».
1 Cabinet du Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, rue Ducale 9 à 1000 Bruxelles, tél.: 02/506 32 11, fax : 02/514 40 22.
2 Le quartier des Marolles et le bas de Laeken à Bruxelles-Ville, le quartier de la place Gaucheret à Schaerbeek, le Parvis Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek, le quartier deBethléem à Saint-Gilles et le quartier Nord (dans sa partie Est à Saint-Josse).
3 Voir AE n°22 du 26 janvier 98 p. 8.
Archives
« Manque de moyens pour le renouveau urbain en Région bruxelloise »
Alter Échos
06-04-1998
Alter Échos n° 27
Alter Échos
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