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"Micro-Bruxelles : bourses européennes et accompagnement pour la création d'activités"

21-02-2000 Alter Échos n° 69

Depuis le 21 février 2000, «Micro-Bruxelles» est sur pied. Créé dans le cadre du «Capital local à finalité sociale», action pilote de laCommission européenne encourageant des approches novatrices pour la promotion de l’emploi et l’intégration sociale, le projet a décroché un budget de 40 millionsauprès du FSE.
À l’initiative de l’entreprise : la Mission locale d’Etterbeek 1 et Ceraction 2 (association spécialisée dans le conseil aux personnes fragilisées désirantcréer une micro-entreprise). «Le but de Micro-Bruxelles est d’offrir un accompagnement et une aide financière à des micro-projets dont les initiateurs ont desdifficultés à accéder à des sources traditionnelles de financement», explique Azita Banaï, coordinatrice du projet.
Micro-Bruxelles s’adresse donc à toute personne (ou groupe de personnes) qui souhaite démarrer une micro-entreprise ou une coopérative à vocation marchande pour autantqu’il remplisse une des conditions suivantes : être demandeur d’emploi, avoir un emploi précaire, être peu scolarisé, être scolarisé mais touché pard’autres critères d’exclusion (âge, origine, parcours…) mais aussi à toute association qui souhaite démarrer un micro-projet novateur axé sur l’intégrationsociale qui sort de ses activités habituelles et ne fasse pas déjà l’objet de subsides régionaux, nationaux ou communautaires.
Intitulé par la Commission «l’étincelle qui permet de démarrer», les responsables du projet s’interdisent toute restriction ou même étouffement deflammèche : «Nous ne voulons absolument pas limiter le champ des possibilités en diffusant des exemples», insiste Denis Martens, responsable du suivi des candidatures.
La mission locale d’Etterbeek, en partenariat avec Ceraction, est responsable de l’accompagnement des projets ainsi que de la répartition des fonds. Afin de toucher le public-cible surl’ensemble de la Région, elle s’appuie notamment sur 9 missions locales qui couvrent l’ensemble de la Région bruxelloise, ainsi que sur le réseau d’organismes relais deCeraction.
Concrètement, il suffit au porteur de projet, s’il est dans le public-cible, de se présenter auprès d’une mission locale où on lui demandera de remplir un questionnaireassez sommaire qui donnera une première idée du projet. Il rencontrera ensuite la cellule d’accompagnement. Celle-ci lui fournira une aide et un suivi dans la préparation, commel’aiguillage vers Ceraction pour une étude de faisabilité et/ou vers un expert dans le domaine requis. Ensuite elle transférera les dossiers recevables vers le Comité desélection. Le réseau d’experts est actuellement en construction, on y retrouve la SRIB, l’OCCH, etc. Il existe aussi des possibilités de parrainage par d’autres entreprises, maispas systématiques.
Une fois l’étude de faisabilité terminée, si elle s’avère positive, le dossier est introduit auprès du comité de sélection où siègentdes représentants de la Mission locale, de Ceraction, du monde de l’entreprise et du monde socio-culturel. Ce comité accordera son feu vert en fonction de l’étude defaisabilité, du plan financier, du descriptif du projet et de l’avis remis par la cellule d’accompagnement. 3 Le comité de suivi décidera ensuite du montant accordé (quandc’est nécessaire), ici encore pas de limitation au départ, on veut se laisser une marge de manœuvre. La somme est allouée en plusieurs tranches pour éviter toutdérapage. Enfin, les projets sélectionnés sont soutenus sur les plans techniques, budgétaire et social par le comité d’accompagnement et un bon carnetd’adresses…
Ce projet-pilote démarre actuellement et s’achèvera en septembre 2001, soit deux ans pour tester la formule. Une première évaluation devrait avoir lieu d’ici trois ouquatre mois en interne. Le FSE a également chargé le bureau LRDP 4 de l’évaluation externe. Sur les 700 projets remis au FSE en 98, 24 avaient finalement étésélectionnés dont deux en Belgique : celui de la mission locale d’Etterbeek et un à Courtrai 5.
1 Candidatures et suivi, Denis Martens, av. d’Auderghem 187 à 1040 Bruxelles, tél. : 02 644 07 35.
2 Ceraction, rue de l’Orient 67 à 1040 Bruxelles, tél. : 02 646 55 31, fax : 02 646 55 32.
3 En cas de refus, il existe des possibilités de recours.
4 Local and Regional Developement Planning (UK), H. Martinos, tél. : 00 44 171 133 40 50.
5 Contact : Jan Vanhuysse, Centrum voor sociale innoverende economie, Damastweversstraat, 3 à 8500 Courtai, tél. : 056/23 70 20, e-mail : cesie@skynet.be La personne en charge des deuxprojets belges à la DG V est Karen Vandeputte, tél. : 02 299 40 74.

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