Si la mise en œuvre du volet «cadre de vie» des Quartiers d’Initiative (QI) lancés par la Région bruxelloise apparaît dans l’ensemble ne pas poser trop deproblèmes, le mise en route du volet «cohésion sociale» semble plus complexe, en particulier l’engagement des personnes employées sous contrat PTP (Programme detransition professionnelle) 1.
Ainsi à Anderlecht 2, si 10 animateurs et trois coordinateurs ont été engagés depuis début octobre, il se pose un problème pour le recrutement des 20 PTP parl’Agence Bruxelles-Propreté (ABP). Les candidatures de 70 jeunes du quartier ont été transmises, mais la plupart ne rentrent pas dans les conditions PTP.
A Bruxelles-Ville 3, sur les 57 candidats envoyés à l’ABP, sept seulement remplissent les conditions PTP. Il est prévu également que la Régie de quartier engage desPTP, mais celle-ci veut qu’il s’agisse de personnes bénéficiaires du minimex or la loi ne permet toujours pas à ces derniers d’accéder au statut PTP. Cependant, lepérimètre du QI s’est élargi grâce à un budget régional supplémentaire de 20 millions 4.
Il en va de même à Schaerbeek 5 où, au côté du QI Coteaux-Josaphat, est apparu un second QI, celui de Lehon-Renkin, contigu au Contrat de quartier Pavillon. Quelque80 millions régionaux ont été accordés pour l’année 98 et l’équivalent est prévu pour l’année suivante. Nous n’avons pas eu d’information surl’existence ou non de problèmes concernant l’engagement des PTP.
Par contre, l’administration communale de Saint-Gilles 6 reconnaît que peu de personnes, dans les QI, répondent aux conditions PTP. Seules six personnes ont ététrouvées pour l’ABP, les 14 autres devront soit être choisies hors du périmètre, soit seront des minimexés – si la législation a étémodifiée entre-temps -. La commune a toutefois engagé, en novembre, neuf PTP (quatre paveurs et cinq peintres) pour réaliser différents travaux de pavage et depeinture.
A Molenbeek, l’administration communale souhaiterait une «clarification des procédures de sélection par l’ABP». La commune aurait, quant à elle, rencontré des«problèmes du respect des délais imposés par le programme».
De manière générale, il reste encore quelques problèmes à résoudre : modalités et payement des salaires, statut (engagement des minimexés),équivalence des statuts, salaires et régimes-horaires de travail pour des personnes engagées dans la même fonction par la même institution; organisation etcohérence des formations.
Au niveau du complément de formation à 1/5ème temps dont doivent bénéficier les personnes engagées dans les contrats PTP, il existe une différenceentre les 40 personnes engagées par les communes et les 101 prévues pour l’ABP. Dans le premier cas, la commune assure elle-même la formation. Dans le second cas, «suiteà deux réunions avec Bruxelles-Formation, il s’avère que cette instance ne dispose pas de moyens suffisants pour, d’une part, assurer la totalité d’un écolage etd’autre part, rémunérer les stagiaires en formation». La prise en charge de ces formations par l’ABP nécessiterait une modification du budget.
1 Administration de l’Aménagement du Territoire et du Logement – Service Rénovation urbaine, CCN, rue du Progrès 80 bte 1 à 1030 Bruxelles, tél. : 02/204 23 31, fax: 02/204 15 24.
2 Hôtel communal, pl. du Conseil 1 à 1070 Bruxelles, tél. : 02/558 08 11, fax : 02/523 12 14.
3 Centre administratif, bd Anspach 6 à 1000 Bruxelles, tél. : 02/279 45 10, fax : 02/279 45 21.
4 Il s’agit en fait d’une compensation pour la non reconnaissance dans le cadre du programme URBAN 2 à Bruxelles-Ville, tous les moyens ayant été concentrés sur lequartier de Cureghem.
5 Administration communale, pl. Colignon 2 à 1030 Bruxelles, tél. : 02/243 86 10, fax : 02/241 30 80.
6 Administration centrale, pl. Van Meenen 39 à 1060 Bruxelles, tél. : 02/536 02 11, fax : 02/536 02 02.
Archives
« Mise en oeuvre du PTP dans le cadre des Quartiers d’initiative bruxellois »
Alter Échos
07-12-1998
Alter Échos n° 42
Alter Échos
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