« Mise en route des Centres locaux d’appui à l’insertion »

Depuis cet été, huit entités carolorégiennes1 disposent chacune d’un CLAIS, centre local d’appui à l’insertion. Le CLAIS est une plate-forme réunissant auniveau local toutes les initiatives publiques et associatives en matière d’insertion sociale et socioprofessionnelle.
Ce projet trouve son origine à la Mirec2. «La création des CLAIS part d’un constat», explique Antonio Del Valle Lopez, responsable du projet. «Il y aénormément d’initiatives dans le monde de l’insertion, mais malgré la bonne volonté des opérateurs, il y manque une cohérence méthodologique. Celaaboutit à des impasses pour le public. Et c’est ce constat, que nous vivons tous les jours, qui m’a amené à créer ces CLAIS».
Le CLAIS a pour objectif de rendre compatible l’intégration sociale et l’insertion professionnelle sur un territoire de proximité, par-delà les cloisonnements entre lesdifférentes politiques. Les acteurs qui s’engagent dans un CLAIS ne perdront pas leur spécificité : comme l’explique Antonio Del Valle Lopez : «Chacun garde sonidentité car la diversité est une richesse. Chacun peut mettre une initiative dans le pot commun, dans un esprit de décloisonnement des opérateurs et du public, dans lesouci d’une méthodologie et d’une orientation éducative communes et d’un accompagnement commun». Chaque CLAIS créera un service intégré d’accueil,d’orientation, de suivi et de conseil personnalisé qui sera le «moteur du partenariat». «Ce service sera doublé d’une permanence locale d’information etd’accompagnement à l’emploi. A certains endroits comme à Courcelles, à Pont-à-Celles et à Thuin, cette permanence existe déjà. Il est clair qu’on neva pas s’y substituer. Au contraire, on va développer les permanences qui existent déjà et les améliorer en concertation».
Dans un second temps, le travail des CLAIS sera volontairement mis en réseau. Ce qui permettra d’élargir le partenariat pour atteindre plus d’efficacité. La Mirec animera leréseau, accompagnée d’un comité de pilotage dans lequel deux personnes par CLAIS représenteront le secteur public et le monde associatif. Antonio Del Valle Lopezespère que le FOREM fera partie de ce Comité de pilotage : «il faut qu’il s’implique pour que les CLAIS ne soient pas considérés comme les poubelles del’insertion».
Le CLAIS est, au niveau de la Région wallonne et au niveau européen, une action-pilote d’une durée de deux ans (été 1998-été 2000). Après cedélai, le CLAIS pourrait, selon Antonio Del Valle Lopez, être «adapté à d’autres bassins wallons». Du point de vue du financement, les CLAIS reçoiventdes subsides du ministre wallon de l’Emploi et de la Formation et du ministre wallon de l’Action sociale et du Logement. La Mirec devrait bénéficier sous peu du cofinancement du Fondssocial européen, via le programme Integra. Quant aux pouvoirs locaux (administration communale, CPAS, …), ils affectent au minimum un mi-temps pour s’occuper du partenariat. En ce quiconcerne la Mirec, elle a engagé sous contrat d’agent contractuel subventionné (ACS) huit animateurs-conseil en insertion qui participent à la mise en place d’outilsd’orientation et de suivi des partenariats.
1 Aiseau-Presles, Courcelles, Dampremy, Farciennes, Fontaine-l’-Evêque, Marchienne Docherie, Pont-à-Celles, Thuin. Projet de création d’un CLAIS à Jumet, par la ville deCharleroi et le CRIC, Centre régional d’intégration de Charleroi, tél. : 071/86 70 24.
2 Mission régionale pour l’insertion et l’emploi, Mirec, rue de Trazegnies 41 à 6031 Monceau-sur-Sambre (Charleroi), tél.: 071/20 82 20, fax : 071/30 08 23.