Ce samedi 5 mai 2017 la 11ème édition du festival éco-responsable et familial l’Amour en Vers prenait ses quartiers à deux pas de la réserve naturelle de Gentissart à Tilly dans le Brabant-Wallon. Organisé par le collectif des maisons de jeunes du BW, les «MJ Vertes» le festival proposait une foule d’activités pour les grands et petits et mettait en avant les expérimentations «vertes» des différentes MJ du collectif. Focus sur un festival pas comme les autres et sur un collectif unique en Belgique avec Sandra Marchal, coordinatrice du festival et Thierry Voué coordinateur de la MJ de Braine-L’Alleud, le Prisme.
Samedi 6 mai en lisière de la réserve naturelle de Gentissart à Tilly et sous un soleil providentiel, prenait forme un curieux festival, sans baffles crachant des décibels, ni frigo, ni spectacle de lumière. De jeunes enfants côtoient les grands au son de la scène acoustique. Un événement qui repose sur des valeurs bien définies. «La citoyenneté reprend l’ensemble des valeurs du festival, l’intergénérationnel, le respect des autres, le respect de la nature,… un impact écologique minimum» explique Sandra Marchal, coordinatrice du festival et de la MJ de Wavre. Organisé depuis 11 ans, le festival commence à gagner en popularité. «Il y a 11 ans c’était un peu avant-gardiste, maintenant il y a plus de 400 personnes car c’est dans l’air du temps». Autre spécificité, une entrée gratuite et des artistes rétribués au chapeau, ce qui assure une adhésion au concept de la part des artistes.
Le collectif « MJ vertes »
Depuis maintenant deux ans, c’est le collectif MJ Vertes qui a repris les rênes de ce festival tout particulier. Déjà impliqué depuis de nombreuses éditions, les Maisons de Jeunes du Brabant-Wallons voulaient s’approprier cet événement pour en faire une vitrine de leurs expérimentations vertes. Derrière ce collectif et ce label «MJ Vertes» se cachent 12 Maisons de Jeunes ainsi que deux fédérations de MJ, le CCBW et le centre infor-jeunes. Thierry Voué raconte la naissance de ce mouvement : «Il y a 4-5 ans on a voulu un collectif pour mener une première action commune (distribuer des bouchons d’oreilles made in MJ), et de manière très naturelle la réflexion environnementale est venue sur la table». Au fil des discussions, les MJ se rendent compte que chacune de son côté s’organise pour réduire son impact sur l’environnement. «On a commencé à s’dire que ce serait intéressant de lancer des expérimentations vertes, l’objectif était de donner des moyens de faire des actions concrètes avec en finalité moins d’impact environnemental» explique Thierry Voué.
La Fédération Wallonie-Bruxelles a vite suivi le mouvement et mis des moyens financiers à disposition des MJ. Plusieurs années plus tard, on peut dire que celles-ci n’ont pas chômé ! Par exemple, la Mj Le Prisme a entrepris de remplacer son offre de boissons et de snack de grandes marques par une proposition de sodas, de bières et de snack bio et locaux au maximum. Depuis quelques années, elle enrichit d’ailleurs son offre avec des jus de fruits et des bières maisons. «Les gens sont attirés par le do it yourself, les jeunes adorent faire leur propre jus ou bière» explique Thierry. Dans la plupart des MJ des actions sont organisées en partenariat avec les riverains comme des potagers partagés.
Aujourd’hui, le collectif propose un label aux associations et aux MJ des autres provinces. Les candidats doivent d’abord s’engager en signant une charte, une liste de critères est alors envoyée et si l’association les remplis elle peut être labellisée. «C’est honorifique et les MJ labellisées peuvent faire la demande d’être soutenues dans leurs expérimentations vertes» ajoute le coordinateur. Des expérimentations qui montent en puissance avec l’expérience. «On fait des trucs un peu fou, on a même construit une éolienne !» conclut Thierry Voué.