Le gouvernement wallon s’est réuni le 23 mai dernier au Centre hospitalier Tivoli de La Louvière pour marquer le lancement du Réseau de santé wallon
Le gouvernement wallon s’est réuni le 23 mai dernier au Centre hospitalier Tivoli de La Louvière pour marquer le lancement du Réseau de santé wallon.
Le Réseau de santé wallon a en effet été porté sur les fonts baptismaux à l’occasion d’une réunion exceptionnelle du gouvernement wallon, puisqu’elle s’est tenue au CHU Tivoli à La Louvière. Le Réseau de santé wallon a pour objectif d’assurer la durabilité du système de santé en Wallonie suite au transfert du Fédéral vers le Régional des compétences en matière de soins de santé. Dans ce cadre, le Réseau de santé a pour objectif de maîtriser les coûts – notamment en évitant des examens inutiles ou redondants – et d’augmenter la qualité des soins de santé.
A cette fin, le réseau vise à interconnecter les dossiers médicaux informatisés des médecins, dans les hôpitaux et en première ligne. Cela devrait permettre d’optimiser la qualité et la continuité des soins, d’optimiser la sécurité des patients, de simplifier les formalités administratives et d’offrir un soutien à la politique en matière de soins de santé.
Un budget de 1,5 million d’euros a été attribué à la mise en place de ce réseau, dont 400 000 euros émanent du fédéral, selon un communiqué du gouvernement wallon.
De nombreuses décisions dans le domaine social
Cette réunion hors du commun du gouvernement a en outre été l’occasion de prendre de nombreuses autres décisions dans le domaine social. C’est ainsi que le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) s’est vu pérennisé par la décision de lui donner un cadre réglementaire sous la forme d’un décret qui devrait être rédigé d’ici début 2014. Ce décret permettra d’agréer et de subventionner le RWLP pour mener à bien le projet « Vers une Wallonie sans pauvreté d’ici 2025 », selon les termes du communiqué du gouvernement.
Christine Mahy (voir photo), secrétaire du RWLP, est bien sûr très satisfaite de cette décision, qui apporte une véritable stabilité institutionnelle au réseau. Et, souligne-t-elle, « c’est aussi un acte politique dans la mesure où c’est une prise de position du gouvernement par rapport à la problématique de la pauvreté ». C’est en tout cas une belle reconnaissance pour le travail de Christine Mahy et de l’ensemble des associations actives dans la lutte contre la pauvreté, qui font ainsi du RWLP un interlocuteur unique et incontournable en Wallonie.
Le gouvernement wallon qui s’est tenu au CHU Tivoli a aussi décidé de poursuivre et de renforcer le dispositif des « tuteurs énergie ». Ceux-ci sont actuellement au nombre de 45, actifs dans 41 CPAS, et sont venus en aide à 5300 ménages précarisés. Le gouvernement porte le nombre de postes à 60 et augmente la subvention, qui passe de 450 000 euros à 600 000 euros.
Par ailleurs, un numéro vert gratuit dédié aux personnes âgées a été créé. Son objectif est d’offrir écoute, conseil, informations et orientation à toute personne âgée, mais aussi à tout citoyen, administration ou institution confrontés à une problématique liée aux aînés. Un budget de 238 000 euros a été dégagé pour ce service d’écoute, qui sera pris en charge par Infor Homes Wallonie. Celle-ci changera d’ailleurs de nom à cette occasion et deviendra Inforseniors Wallonie.
Notons aussi, au nombre des décisions prises par ce gouvernement, un nouveau coup de pouce aux entreprises de travail adapté (ETA), une évaluation et une évolution prévue pour le « portail surendettement » dans le cadre de la lutte et la prévention du surendettement. Le Plan de cohésion sociale (PCS) a lui aussi fait l’objet d’une évaluation. Il en est ressorti que le PCS mobilise « près de 700 travailleurs qui mettent en réseau plusieurs milliers de partenaires publics et privés ». Mais surtout, soulignent les auteurs de l’évaluation du PCS, ce plan a « ouvert la voie à une approche nouvelle des questions sociales, en accord avec l’orientation de coresponsabilité pour le bien-être de tous promue par le Conseil de l’Europe pour faire face à la crise actuelle ».
Enfin, le gouvernement du 23 mai dernier a reconnu le travail des « maisons arc-en-ciel » dans le cadre de la lutte contre les discriminations sexuelles. Des points locaux d’information – sous la forme de maisons arc-en-ciel ou d’antennes décentralisées, seront créés et répartis partout en Wallonie.