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Nouveau contrat de gestion pour le Forem

Le gouvernement wallon a adopté ce 1er juin le nouveau contrat de gestion du Forem pour la période 2006-2011. Un contrat qui ne doit plus désormais qu’êtrecontresigné par le comité de gestion (paritaire) de l’organisme.

16-06-2006 Alter Échos n° 210

Le gouvernement wallon a adopté ce 1er juin le nouveau contrat de gestion du Forem pour la période 2006-2011. Un contrat qui ne doit plus désormais qu’êtrecontresigné par le comité de gestion (paritaire) de l’organisme.

Initialement prévu pour le mois de janvier, ce nouveau contrat a fait l’objet de négociations serrées avant d’être adopté – avec quelquesréticences du côté patronal. Il a évidemment pour missions de mettre en œuvre les actions prioritaires reprises dans le plan Marshall, et de répondre auxdéfis qu’avait mis au jour le récent audit de gestion réalisé par Ramboll Management.

Plus proactif

Parmi les axes centraux, figure notamment l’élargissement de l’offre d’emploi tant en amont (la connaissance par le Forem des postes disponibles) qu’en aval (sa transmission des offres aupublic par différents canaux). L’objectif tient à la fois en un changement quantitatif – un doublement à terme des quelque 8.300 offres mensuelles actuellementproposées – et qualitatif : il s’agira pour le Forem d’être non plus seulement réactif, mais davantage proactif. Du côté du cabinet du ministre wallon del’Économie et de l’Emploi, Jean-Claude Marcourt (PS), on précise notamment qu’il s’agit de profiter de la dynamique du plan d’accompagnement des chômeurs pour aller au contact desdemandeurs d’emploi, sans attendre que ceux-ci frappent à la porte du Forem.

En matière de formation, c’est un accroissement de l’offre qui est au centre du contrat, grâce notamment aux montants dégagés dans le cadre du plan Marshall. Cetaccroissement concernera non seulement l’offre aux demandeurs d’emploi, avec attention soutenue aux zones à faibles taux d’emploi et aux publics au profil dit « d’employabilitéplus faible » (passer de 28.000 à 34.000 formations), mais aussi l’offre aux travailleurs (de 20.000 à 25.000). À ces augmentations, il convient d’ajouter les actionsspécifiques au plan Marshall – apprentissage des langues, gestion des pénuries d’emploi, lutte contre l’analphabétisme, etc.

Les patrons veulent des indicateurs

Du côté de l’Union wallonne des entreprises (UWE1), Thierry Devillez explique que c’est avec quelques réserves et une bonne dose de vigilance que les partenairespatronaux du comité de gestion signeront le contrat. C’est notamment sur la réalisation d’indicateurs d’impact et d’efficience que portera cette vigilance. En effet, le Forem n’ajusqu’à présent développé que des indicateurs de production (nombre de demandeurs d’emplois accueillis, par exemple). Il n’utilise pas encore, ni ne dispose, d’indicateurspermettant d’évaluer les effets de cette production. Le contrat de gestion prévoit l’élaboration de tels indicateurs, avec le concours de l’Iweps (Institut wallon del’évaluation, de la prospective et de la statistique), dans une période de six mois, à dater de la signature du contrat. Thierry Devillez aurait préféré queles nouveaux indicateurs soient inscrits dans le contrat lui-même et que leur élaboration soit assurée par un organisme plus indépendant que l’Iweps. À l’appui deces demandes, il invoque le décret wallon de février 2004 sur les organismes d’intérêt public (OIP). Ses autres réticences portent sur la trop faible dynamisation dumarché de l’emploi qui résulterait du contrat : « Pour ne prendre qu’un seul exemple, nous aurions aimé une généralisation de la pratique du screening.»

On notera par ailleurs que l’élaboration du contrat n’a pas associé des partenaires tels que les organismes d’insertion socioprofessionnelle (OISP) et entreprises de formation par letravail (EFT). Ainsi, Éric Grava, actuel président de l’Interfédé2, n’a pas encore reçu le texte : « Nous ne souhaitons pas nous occuper de ce quine nous regarde pas mais, pour ce qui concerne la partie formation (et donc ni la partie conseil, ni la partie support), nous aurions souhaité pouvoir, au moins, être entendus.»

1. Union wallonne des entreprises, chemin du Stockoy, 3 à 1300 Wavre – tél. : 010 47 19 40 – fax : 010 45 3343 – info@uwe.be
2. Interfédé, rue Marie-Henriette, 19/21 à 5000 Namur – tél. : 081 – 74 32 00 – fax : 081 – 74 8124

Edgar Szoc

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