Dernièrement, Jean-Claude Van Cauwenberghe, ministre-président de la Région wallonne1, a présenté les résultats du programme européen Objectif1 – Hainaut, pour la période 1994-20012. Ce programme a fait l’objet d’une évaluation par l’administration wallonne et d’uneévaluation indépendante par la société Idea Consult, pour le compte de la Commission européenne3. Sur la base de ces deux documents, leministre-président estime que les objectifs initialement fixés ont été atteints en grande partie.
« Pour rappel, commente-t-il, le Docup prévoyait la création de 5 000 emplois, un accroissement significatif du nombre de PME et des investissements privés en R & D,une croissance économique annuelle supérieure de 0,5 % à celle de la moyenne européenne sur la période, une réduction de la part hennuyère dans lechômage wallon ainsi qu’une réduction du nombre de jeunes chômeurs. » En termes d’emploi, les résultats se traduisent par la consolidation ou lacréation de quelque 19 000 emplois et une diminution du nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) hennuyers de 115 232 à 103 838. Cela représente une baisse de10 %. Pour la même période, la Wallonie a connu une baisse de 7,5 % du nombre de ses DEI.
Le taux de croissance économique était de 3,9 % contre 2,7 % pour la Belgique et l’Union européenne en 1998. En 2000, Jean-Claude Van Cauwenberghe estime que le Hainauta joué le rôle de « locomotive de la croissance économique wallonne ».
En tout, 2,5388 milliards d’euros ont été injectés dans le programme Objectif 1 : 691,6 millions d’euros en provenance de l’Europe (FEDER, FSE, etc.), 755millions d’euros des pouvoirs publics (89,9 % de la Région wallonne) et 1,092 milliard d’euros du secteur privé (43 % du total).
Pour Idea Consult, « l’impact du programme, c’est-à-dire sa contribution à une amélioration de la situation économique en Hainaut, a étépositif en ce qui concerne la création d’emplois. Néanmoins, l’augmentation du PNB est resté loin des espérances. La province de Hainaut n’est pasparvenue à converger vers la moyenne européenne ». Les auteurs notent encore : « Jusqu’à maintenant, l’impact le plus perceptible résulte desinvestissements en capital privé, tandis que l’impact des mesures plutôt structurelles ne se manifeste pas encore, mais était attendu à partir de 2000 et sepoursuivra au-delà 2005. Il est important que ces effets retardés se produisent effectivement, surtout parce que l’impact des investissements en capital privé n’estque temporaire. Une réflexion stratégique dans le Phasing Out sera indispensable pour la valorisation des fondations créées dans la période 1994-1999 ».
Impact du FSE
L’action du Fonds social européen (FSE) s’est vu renforcer dans le cadre du programme Objectif 1 au travers de l’axe prioritaire « Donner sa chance à chacun» 4. Elle s’est traduite par un investissement de plus de 325 millions d’euros publics dans les différents dispositifs de formation et d’insertion.
À titre d’exemple, citons :
> « les CPAS : 29,8 millions d’euros investis dans la politique des articles 60 et 61 et dans les contrats d’intégration issus de la loi Onkelinx ainsi que dans leparcours d’insertion ;
> EFT et OISP : 62,4 millions d’euros investis dans le cadre du processus de réinsertion professionnelle tel que prévu dans le cadre du parcours d’insertion ;
> l’ONE : 5,4 millions d’euros investis dans l’accueil de la petite enfance ;
> l’Awiph : 29,2 millions d’euros investis dans la politique de formation (y compris à distance) ainsi que dans les incitants à l’embauche, les contrats dequalifications complémentaires, la création à partir d’ETA d’entreprises offrant des emplois ordinaires (et non plus protégés) aux personneshandicapées » ;
> ou encore « le Forem : 58,4 millions d’euros investis dans une politique d’accueil et de prise en charge renforcée des demandeurs d’emplois (en ce compris desformations qualifiantes complémentaires). Des formations complémentaires ont également été effectuées, notamment en faveur du public jeune ».
1. Cabinet Van Cauwenberghe, rue Mazy, 25-27 à 5100 Namur, tél. : 081 33 12 11, fax : 081 33 12 99. Le document reprenant les résultats de l’Objectif 1 esttéléchargeable sur le site : http://vancau.wallonie.be
2. Le programme s’étalait de 1994 à 1999, mais les dépenses étaient admissibles jusqu’en 2001.
3. Idea Consult, rue du Congrès, 37-41 bte 3 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 282 17 10, fax : 02 282 17 15, site : http://www.ideaconsult.be. Le document esttéléchargeable à l’adresse Internet suivante : http://europa.eu.int/comm/regional_policy/sources/docgener/evaluation/rado_en. htm
4. Le FSE intervenait déjà dans la province du Hainaut au travers des Objectifs 2, 3 et 4.