Nous avons rencontré Mme Pascale Frère, coordinatrice de l’Observatoire de la Santé1 de la Province de Namur et du projet provincial d’AIS (agences immobilièressociales).
Alter Echos : Quel est l’intérêt concret d’un tel Observatoire ?
Pascale Frère : Avant tout, il faut que je précise qu’il s’agit de l’Observatoire social et de la Santé, les deux étant indissociablement liés. Il s’agit d’unejeune institution, mise en place en 1992, en collaboration avec divers acteurs socio-sanitaires régionaux, qui travaillent ensemble depuis une quinzaine d’années. Pluraliste etpluridisciplinaire, il se compose de 92 institutions, actions et mouvements qui se concertent dans 8 groupes de travail, les collèges. Ces institutions sont les CPAS, les administrationscommunales, les professions de santé, les hôpitaux, les mutuelles, les universités et les mouvements associatifs.
AE : Quels sont vos objectifs ?
PF : Nous en avons actuellement trois :
n réaliser une photographie de l’état de santé de la population et de l’offre médico-sociale existante;
n formuler des propositions d’action;
n diffuser l’information collectée et traitée.
Mais le principal objectif est d’améliorer l’information sur la santé de la population, au sens large, dans le cadre de la définition de l’OMS (Organisation Mondiale de laSanté). En fait, nous englobons l’ensemble des facteurs sociaux, économiques et environnementaux qui influencent l’état de santé de la population. La finalité del’Observatoire est la diffusion des connaissances, produites et souvent sous-utilisées.
Èn outre, le logement étant une dimention essentielle de la qualité de la vie, l’Observatoire s’est penché sur cette problématique et plus précisémentsur les aspects sanitaires. Nous souhaiterions connaître le profil des demandeurs et créer une synergie avec des partenaires concernés par la problématique du logement.C’est l’un de nos projets pour 1998.
AE : En avez-vous d’autres ?
PF : Naturellement. Il y a d’abord le suivi de projets déjà existants comme l’étude visant à surveiller la qualité de l’air à Andenne et àétudier les conséquences possibles sur les végétaux dans une optique de prévention des risques sur la chaîne alimentaire. Cette étude adémarré en décembre 1996. Elle a été commandée par l’Administration communale d’Andenne, et est exécutée en partenariat avec la Facultédes sciences agronomiques de Gembloux. Les résultats seront connus en mars 1998.
Nous allons instaurer un réseau de médecins-vigies qui collecteront des données sur certaines pathologies. Nous développerons également les collectes par lespharmaciens-vigies sur certains problèmes de santé. Nous continuons notre étude sur la précarité avec les CPAS, pour obtenir une radiographie globale des demandesdes usagers.
L’Observatoire va élaborer un tableau de bord de la santé, qui rassemble les principales données statistiques publiées dans ce domaine, et les mettra à ladisposition des décideurs.
Enfin, une étude visant la réalisation d’un inventaire permanent des logements inoccupés et des demandes de logements non satisfaites sur l’ensemble du territoire provincialnamurois est actuellement en cours. La province de Namur est à l’origine de ce projet, en partenariat avec la Région wallonne. L’Observatoire coordonne ici le travail de recensement decinq enquêteurs en vue de mener à bien cette étude.
1 Observatoire de la Santé, rue Martine Bourtonbourt 62 à 5000 Namur, Mme P. Frère, tél 081/72 96 30, fax 081/72 96 66.
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