Le 26 mai, plusieurs participants des marches européennes contre le chômage, en route pour Cologne, ont investi les bureaux de l’ONEm de Liège. Au cours de cette occupation,plusieurs ordinateurs ont été jetés à terre, des bureaux ont été «tagués», etc. Le collectif «Chômeur, pas chien!»,initiateur de cette action, aurait été vraisemblablement débordé. Le bureau liégeois des marches 1 s’est désolidarisé de cette initiative.Témoignage de Jean-Claude Bohmals 2, membre du Bureau des marches européennes de Liège :
«La décision d’occuper les bâtiments de L’ONEm revient au collectif ‘Chômeur, pas chien!’. Il a détourné une partie de la manifestation pourréaliser cette occupation. Sur les quelque 230 marcheurs, une vingtaine a pénétré à l’intérieur des bâtiments, tandis qu’une soixantaine estrestée à l’extérieur en soutien. Concrètement, ceux qui ont investi les lieux étaient des membres de ‘Chômeur, pas chien!’, d’Alternative libertaire, dela CNT (Confederacion nacional de los trabajadores, anarcho-syndicaliste), du groupe AC ! (France). Les 60 autres restés en bas ignoraient ce qui se passait à l’intérieur.‘Chômeur pas chien’ a été débordé. Il a voulu faire une occupation propre, mais il y a quand même eu des dégâts matériels du faitd’isolés. Avant de partir, le collectif a néanmoins nettoyé les cuisines qui avaient été utilisées. L’action était intéressante en soi, mais ilest dommage qu’elle ait été réalisée avec des moyens contestables. Il n’y a eu aucune concertation avec les organisateurs et le bureau liégeois des marcheseuropéennes. De plus, le personnel n’avait pas à pâtir des dégâts. Si les organisateurs avaient été prévenus, ils auraient pu organiserl’occupation du bâtiment avec un service d’ordre efficace. Dans ce cas-ci, Thierry Bodson, représentant de la FGTB et du bureau des marches, a décliné touteresponsabilité dans cette action auprès du directeur local de l’ONEm. Il y a maintenant un conflit entre ‘Chômeur, pas chien!’ et le bureau d’organisation des marches. Uneplainte judiciaire a été également déposée contre ‘Chômeur, pas chien!’».
Les organisateurs des marches ont aussi déploré les incidents en termes d’impact du message médiatique qu’ils veulent faire passer. Des slogans tels «Droit à laparesse» n’ont en effet rien à voir avec leurs revendications.
Rappelons aussi que tous les collectifs concernés se sont par ailleurs félicités du succès de leur marche sur Cologne, qui a rassemblé 35.000 personnes de tous lescoins de l’Europe.
1 Ce bureau est composé de Thierry Bodson, représentant de la FGTB ; Dominique Scuvie représentante de la CSC ; Anne Dauby représentante du MOC et de Jean-Claude Bohmalsreprésentant les associations et les «précaires».
2 c/o Solidarités nouvelles, rue Salvadore Allende 15 à 4624 Romsée, tél. : 04/355 35 42, fax : 04/355 32 42.
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