Les attributions des postes de travail Maribel social en procédure «normale», prévue à la mi-novembre1, risquent-elles de se dérouler dans un climat orageux? Des désaccords sur les critères d’évaluation des dossiers divisent en tout cas représentants des employeurs et représentants syndicaux.
Pour les premiers, par la voix de Philippe Andrianne, président de la Cessoc «il sera nécessaire de poursuivre une justice redistributive en s’assurant un équilibrage entresous-secteurs, entre les petites et les grosses associations et entre Bruxelles et la Wallonie, sans léser ni les uns ni les autres. Nous souhaitons ainsi privilégier, par exemple, lesgroupements de trois associations utilisant au moins cinq travailleurs. Notre position est de prendre le temps de réfléchir à des critères clairs… Il n’est en effet pasquestion de créer n’importe quoi.»
Cette position de partage est accueillie assez froidement côté syndical. Yves Ellendorf, représentant de la CNE (CSC) à la Commission paritaire en charge du Fonds Maribel,estime que «l’idée d’imposer une répartition entre sous-secteurs est ridicule. Il faudrait davantage se pencher sur les projets en eux-mêmes. Certains sont pertinents etd’autres ne valent rien. Sous prétexte d’un équilibrage, nous serons obligés de les accepter. Cette méthodologie montre que les associations patronales sous-sectoriellesne sont pas capables de gérer leurs arbitrages internes. Nous préférerions établir des critères objectifs comme la faisabilité du projet et sareproductibilité. Étant dans un système de consensus nous ne ferons pas blocage sur cette question, mais en déplorons les effets pervers.»
Quant au SETCa (FGTB), Philippe Van Muylder, permanent syndical au secrétariat régional de Bruxelles-Brabant, affirme que «le principal critère prévu par le PlanMaribel social est la création d’emplois pour réduire la charge de travail de ceux qui sont en place. Il n’est donc pas question de créer des emplois qui n’entreraient pas danscette philosophie. Nous ne faisons aucune discrimination entre groupement et non groupement dans le choix des dossiers. La position de la Cessoc d’assurer un équilibrage n’est à monsens pas tenable. Elle risque de se heurter à la réalité du nombre de dossiers rentrés. Un nombre finalement assez faible par rapport à l’ensemble dusecteur.»
A la CGSLB enfin, Nelly Brisbois, représentante du syndicat libéral au Fonds Maribel, affirme n’avoir aucune exclusive quant à l’attribution des postes entre groupements etservices, pour autant que les emplois créés répondent à des besoins effectifs et réels.
Les négociations sur les critères d’attribution s’annoncent donc quelque peu tendues, à tout le moins peu sereines, mais pas actuellement au point de menacer la créationd’emplois nouveaux dans le secteur …
1 Les dossiers de candidature peuvent être rentrés auprès de sa fédération patronale avant cette date. Renseignements : Cessoc, tél. 02/512 03 58.
Archives
« Octroi des postes Maribel social : partenaires sociaux du socioculturel en désaccord »
Alter Échos
26-10-1998
Alter Échos n° 39
Alter Échos
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