Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Social

Parents en solo : plus précaires, même avec un salaire

La Fondation Roi Baudouin a publié les travaux menés par le RWLP et le Centrum voor Sociaal Beleid. La situation s’avère alarmante : en Wallonie, près de la moitié des familles monoparentales survivrait avec un revenu situé sous le seuil de pauvreté. Des pistes d’action existent pour améliorer leurs revenus.

28-10-2014
© Fickr / Arileu

Les familles monoparentales affolent les compteurs sociaux. Une étude de ONAFTS (2008) estimait déjà, qu’en Belgique, 20,48% des familles sont monoparentales, réparties à 15,74% en Flandre, à 30,86% à Bruxelles et à 25,52% en Wallonie. Si dans 8 cas sur 10, le parent isolé est une femme, leur situation s’est aggravée au cours des dernières années.

Ainsi, selon une double recherche menée par le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et le Centrum voor Sociaal Beleid Herman Deleeck (CSB), en Wallonie, près d’un parent isolé sur deux vivrait d’un revenu qui se situe sous le seuil de pauvreté (1074 euros par mois), alors que 10 à 14% seulement des couples seraient dans cette situation. En Flandre un parent isolé sur cinq vit avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Alors que les couples, avec ou sans enfant, ont un risque de pauvreté de 5 à 6%.

Pièges à l’emploi

L’étude dénonce de nombreuses difficultés : une conciliation ardue entre vie professionnelle et vie familiale, des problèmes financiers, une gestion du temps complexe, le non-paiement des pensions alimentaires… Et un accès au marché du travail encore plus précarisé. Notamment, en raison des pièges à l’emploi : les emplois auxquels les parents isolés peuvent prétendre n’apporteraient pas forcément des ressources supplémentaires. Ils peuvent même provoquer une perte de revenus, suite aux coûts élevés des transports et des structures d’accueil pour les enfants. La santé mentale des parents isolés s’en ressent également : la tendance dépressive s’élèverait à 44% au sein des familles monoparentales contre 25% dans les couples.

Pistes structurelles

A travers cette étude, la Fondation avance six pistes afin d’améliorer la vie de ces familles. Parmi lesquelles l’amélioration de l’accès à l’emploi, au logement et aux lieux d’accueil pour la petite enfance. Enfin, la FRB préconise l’adaptation du système des allocations familiales pour les familles monoparentales. Une surveillance des pensions alimentaires (40% d’entre elles ne seraient pas versées) amélioreraient également le quotidien de ces familles.

 

Plus d’infos :

Rafal Naczyk

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)