"Pendaison de crémaillère pour le relais social liégeois"

Le Relais social de Liège1ý actif depuis décembre 2000, est désormais doté d’un local, d’un logo et d’une charte. Les signataires sont leministère wallon des Affaires sociales, la Ville de Liège, le CPAS, le Centre hospitalier régional de la Citadelle, et quelque 30 acteurs du monde associatif. Les locaux,situés rue Lonhienne au centre de Liège, abritent également les services du Contrat de sécurité et du Contrat de ville. L’objectif est de renforcer les liensentre les usagers et les services sociaux, mieux coordonner les actions sociales et éviter les doubles emplois. Le Relais est doté d’un budget régional annuel de 40millions. Il est axé sur quatre pôles qui œuvrent en partenariat : travail de rue (12 travailleurs sociaux et 1 coordinateur), accueil de nuit (8 travailleurs et 1 coordinateur),accueil de jour (un coordinateur, recrutement prochain de personnel, recherche d’un nouveau local) et urgence sociale (4 travailleurs et 1 coordinateur).
Tremplin vers la réinsertion
La structure est gérée par un comité de pilotage public et privé : « Nous pendons la crémaillère du couple public/associatif qui a renforcé son actiongrâce à la Région wallonne », a déclaré le bourgmestre de Liège Willy Demeyer, lors de la signature de la charte. Après plus d’un an dematuration, la structure est officialisée par un texte qui énonce des principes fondamentaux : respect, dignité, confidentialité, concertation, évaluation… Lacharte stipule que « le Relais est un dispositif qui a pour objet de répondre à toute personne en détresse sociale. Il s’adresse prioritairement aux personnes en situationde grande précarité, désocialisées au point, dans certains cas, de ne pas être en capacité d’exprimer leurs besoins. Le Relais s’efforce de mettreen évidence les mécanismes qui produisent, renforcent ou entretiennent les exclusions. (…) Il renforce une chaîne d’actions qui va de l’urgence àl’insertion. Il met en réseau des services publics et associatifs qui œuvrent dans la lutte contre l’exclusion ».
Selon Brigitte Collard, représentante du monde associatif lors de l’inauguration, « le Relais social est en tout cas bien parti, avec la création d’un nouveau service repasdès janvier 2002 ». Le resto, avec activités en soirée, dispatchera les personnes sans habitat vers les abris de nuit, dans une logique de cohérence sociale. Le Relaisliégeois a été officialisé en période de fêtes et de froid, mais pour le ministre wallon des Affaires sociales Thierry Detienne, la structure doit êtreun tremplin vers la réinsertion et « un lieu de vie, un observatoire et une base solide pour les personnes en précarité ».
Solidarité intercommunale
Claude Emonts, président du CPAS, espère des actions permanentes : « Que les 40 millions ne tombent pas avec le prochain gouvernement ». En chœur avec le bourgmestre de Liège,il réclame aussi « une solidarité financière dans la future Communauté des communes pour éviter que Liège ne devienne une cuvette à problèmes ».L’inauguration s’est poursuivie au « Resto du Beau-Mur » implanté au sud de Liège : l’asbl offre un repas chaud de midi entre novembre et mars pour le prix modique de 40francs. Environ 60 bénéficiaires (SDF dont 90% d’hommes seuls, illégaux, surendettés…) fréquentent le resto : « Une population en détresse,constatent les responsables du Beau-Mur, connaissant de grandes difficultés matérielles et psychologiques, qui ne leur permettent pas de préparer un repas chaud par jour pourvivre décemment ».
1 Relais social. Rue Lonhienne 2 à 4000 Liège, tél. : 04 221 13 13.