Bruxelles Environnement propose des formations-débats pour outiller les travailleurs sociaux confrontés aux ménages vivant en situation de précaritéénergétique.
Bruxelles Environnement1 propose des formations-débats pour les travailleurs sociaux sur la libéralisation des marchés de l’énergie, la guidance socialeénergétique et l’utilisation rationnelle de l’énergie. Organisée depuis 2009, cette formation rencontre le besoin d’une information fiable suite à lalibéralisation du secteur. « Le fait d’avoir libéralisé le marché a donné naissance à une multiplication d’acteurs, ce qui peut rendre ardue latâche des travailleurs sociaux », relève Maurice Bohet, chef du service Politique des marchés de l’énergie et efficacité énergétique deBruxelles Environnement. Prenons l’exemple classique d’une erreur commise lors d’un relevé d’index. « Avant, il suffisait de s’adresser à Sibelga. Aujourd’hui, lefournisseur, qui établit la facture, doit demander une rectification d’index au gestionnaire de réseau, qui doit faire la vérification, renvoyer l’information au fournisseur, quipeut ensuite rectifier la facture… Et ça, c’est dans le cas de figure où tout se déroule bien ! » Un module entier de perfectionnement est d’ailleursconsacré à l’analyse des factures. « La facture reprend plusieurs postes : le fournisseur, le gestionnaire, les prélèvements publics… Ce quifait énormément d’informations à analyser. »
Prévenir plutôt que de guérir
Au moins treize CPAS en Région bruxelloise se sont dotés d’une cellule énergie à ce jour. Quand la formation a été lancée, il y a un peu plus de troisans, ces services se comptaient sur les doigts d’une seule main, observe Maurice Bohet, qui se félicite de l’intérêt croissant porté aux problématiquesénergétiques. « Mais il y a un tiraillement entre le préventif et le curatif. Il est plus facile d’aider les gens à honorer leur facture, de négocieravec le fournisseur, que de changer les comportements pour éviter qu’ils ne retombent dans ces situations. Mettre en place des actions préventives, cela prend du temps »,nuance-t-il. La formation comporte d’ailleurs un important volet consacré aux questions de rationalisation de l’énergie. « Le but n’est pas de transformer les travailleurssociaux en auditeurs énergétiques, mais de leur permettre, par exemple de repérer certains problèmes quand ils sont en visite, comme l’absence de vannethermostatique sur un radiateur, la présence de moisissures ».
La formation attire naturellement de nombreux travailleurs des CPAS, mais aussi d’agences immobilières sociales (AIS), d’associations actives sur les questions d’énergie.« C’est aussi une occasion pour différents acteurs de se connaître. Cela permet aux travailleurs sociaux de prendre conscience du caractère complémentaire deleur travail, qui peuvent alors se renvoyer la balle, au sens positif de l’expression. »
En pratique
La formation de base s’adresse à tous les travailleurs sociaux bruxellois. Les participants aux modules de perfectionnement devront faire état d’une formation initiale oud’une pratique professionnelle antérieure dans le domaine de la maîtrise des consommations d’énergie ou de la facture énergétique des ménages.L’inscription est gratuite. Information pour le prochain cycle auprès de Maurice Bohet. Courriel :mbohet@environnement.irisnet.be
1. Bruxelles environnement :
– adresse : rue Gulledelle, 100 à 1200 Bruxelles
– tél. : 02 775 75 75
– site : www.bruxellesenvironnement.be