Être libre de courir, ce n’était pas le cas il y a 40 ans. Seulement autorisée dans les compétitions, la course à pied était vue comme un sport d’hystériques en dehors du stade. Free to run du réalisateur Pierre Morath, retrace l’histoire du droit de courir pour tout le monde. Ce récit s’inscrit dans le mouvement de mai 68 et a participé à l’émancipation de la femme.
Alter Échos: Le documentaire s’appelle Free to run. Pourquoi, à l’époque, la course à pied n’était-elle pas libre?
Pierre Morath: La course a pied était réservée à l’élite. Faire du sport et en particulier courir, ça voulait dire être performant, pouvoir ramener des médailles à son équipe, à sa région, à son club. L’activité et son acceptation, en particulier pour les femmes, ont pris du temps. La compétition était considérée comme mauvaise pour la gente féminine car dangereuse pour la santé.
A.É.: Qu’est-ce qui vous a amené sur la piste de cet angle du «droit à la course»?
P.M.: Moi-même qui suis un ancien athlète et historien du sport, j’ai découvert cet aspect de la course sur le tard, au début des années 2000. Je me suis rendu compte que la course à pied avait été pendant très longtemps «pas libre» alors que c’est un sport populaire et ouvert. La plupart des gens ne savaient pas qu’il avait fallut se battre pour le simple droit de courir. Cette histoire représente une sorte de miroir avec la révolution sociale ...
Santé
Pierre Morath: «Se battre pour pouvoir courir, ça paraît fou»
Etre libre de courir, ce n’était pas le cas il y a 40 ans. Seulement autorisée dans les compétitions, la course à pied était vue comme un sport d’hystériques en dehors du stade. Free to run du réalisateur Pierre Morath, retrace l’histoire du droit de courir pour tout le monde. Ce récit s’inscrit dans le mouvement de mai 68 et a participé à l’émancipation de la femme.


Zoé Fauconnier
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
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