Selon la Direction générale statistique et information économique1, un quart des personnes pauvres vivent dans un logement inconfortable.
Ce 3 avril, la Direction générale statistique et information économique (SPF Économie) a livré un communiqué sur les conditions de logement des personnespauvres. Cette observation s’inscrit dans le cadre de l’enquête EU-Silc qui est l’enquête de référence de l’Union européenne pour assurer le suivide la pauvreté et des conditions de vie. « Le volet belge de cette enquête – organisé par la Direction générale statistique et informationéconomique du SPF Économie – offre chaque année un regard unique sur la situation financière et les conditions de vie de plus de 6 000 ménages belges,soit près de 14 000 personnes. Ses résultats alimentent plusieurs instruments politiques belges et européens parmi lesquels le Plan d’action national inclusion socialeet le Baromètre interfédéral de la pauvreté », précise le communiqué. Les résultats concernent les données de l’enquête 2007.Sans surprise, on y découvre les informations habituelles : un Belge sur sept vit sous le seuil de la pauvreté et les groupes socio-économiques les plus exposés au risquede pauvreté sont « les retraités (20 %) et les plus de 65 ans (23 %) en général, les locataires (29 %), les chômeurs (trèsnettement, avec 34 %), les personnes isolées (26 %) et, en particulier, les parents de familles monoparentales (36 %) présentent un risque de pauvretésupérieur à la moyenne. » Comme chaque année, un module spécifique a été ajouté à l’enquête EU-Silc en vue de mettre l’accentsur l’une des facettes de la pauvreté. Pour 2007, ce module concernait le logement.
Des logements étriqués et mal chauffés
L’enquête a utilisé différents critères relatifs au logement illustrant la privation matérielle et les conditions de vie des ménages. Elle a comparéles personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (878 euros par mois pour un isolé en 2007) avec la population totale sur la base de ceux-ci. Afin d’affiner les résultats,elle a aussi comparé ce que vivaient des locataires et des propriétaires de leur logement.
« Globalement, les logements des gens vivant sous le seuil de pauvreté sont systématiquement moins confortables que ceux des gens ne vivant pas dans lapauvreté », remarquent les auteurs de l’enquête. Il apparaît que :
• 21,6 % des personnes en risque de pauvreté estiment manquer de place dans leur logement (contre 10 % de la population totale) ;
• 32,9 % sont confrontées à des problèmes financiers pour chauffer suffisamment leur logement (contre 14,6 %) ;
• 25,5 % n’ont pas le chauffage central (contre 14,1 %) ;
• 14,9 % n’arrivent pas à obtenir une chaleur suffisante dans leur logement en hiver (contre 6 %) ;
• 21,3 % considèrent que la fraîcheur de leur logement est insuffisante en été (contre 14,3 %).
De manière générale, ils sont 22,6 % en risque de pauvreté à être insatisfaits ou très insatisfaits de leur logement contre 11,6 % de lapopulation totale.
Les locataires se sentent aussi moins bien lotis que les propriétaires. Il ressort effectivement de l’enquête que
• 23,3 % des locataires considèrent que leur logement manque de place (contre 5,6 % des propriétaires) ;
• 24,7 % ont des problèmes financiers pour chauffer suffisamment leur logement (contre 11,1 %) ;
• 20,7 % n’ont pas le chauffage central (contre 11,8 %) ;
• 14,9 % n’ont pas assez chaud dans leur logement l’hiver (contre 2,9 %) ;
• 26,2 % estiment que leur logement n’est pas assez frais l’été (contre 10,1 %).
Concernant l’insatisfaction au niveau du logement, le rapport est également du simple au double : 19,9 % des locataires se disent insatisfaits ou très insatisfaits en regard de8,7 % des propriétaires.
1. Direction générale statistique et information économique (SPF Economie)
– Contact : Freddy Verkruyssen
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– courriel : freddy.verkruyssen@economie.fgov.be
– site : www.statbel.fgov.be