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Regard critique · Justice sociale

Emploi/formation

Smart: la cannibalisation du salariat?

La Fondation Smart est en pleine croissance. En salariant des «free-lances» qui travaillent à la prestation, elle leur garantit une protection minimale. Alors que Smart a vu le jour pour les artistes, ses activités s’étendent à toutes les sphères du monde du travail. Les syndicats craignent que son action «cannibalise» le salariat.
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Qui aide les livreurs? Smart? Les syndicats? La pression, elle, est clairement sur le dos des cyclistes

La Fondation Smart est en pleine croissance. En salariant des «free-lances» qui travaillent à la prestation, elle leur garantit une protection minimale. Alors que Smart a vu le jour pour les artistes, ses activités s’étendent à toutes les sphères du monde du travail. Les syndicats craignent que son action «cannibalise» le salariat.
Article publié le 11 octobre 2016.
C’est au beau milieu de l’été que la nouvelle est tombée. La petite entreprise d’économie dite «collaborative», Take eat easy, était placée en redressement judiciaire. C’en était fini du petit boulot, occasionnel et très flexible, des 400 coursiers qui mettaient à disposition leurs jambes et leur vélo pour convoyer des plats de restaurants bruxellois chez des particuliers. Outre l’échec rapide de cette start-up médiatisée, c’est le nom de «Smart» qui a attiré l’attention.
La fondation belge s’était impliquée auprès des coursiers en négociant avec Take eat easy et son concurrent Deliveroo, en mai 2016, des conditions de travail plus avantageuses que le quasi-néant qui prévalait jusque-là. Résultat des négociations: Un engagement a minima de trois heures dès la première course effectuée, le remboursement de frais professionnels, une extension de l’assurance «accidents de travail». Et surtout: Smart a payé sur fonds propres les 340.000 euros d’arriérés de salaire pour le mois de juillet, non payés par l’entreprise en f...

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Cédric Vallet

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