Sous l’égide de la Société régionale wallonne du logement, du ministre wallon du Logement Willy Taminiaux et d’associations sociales, se rencontraient vendredi 23octobre à Marcinelle un nombre significatif de représentants des Sociétés agréées de logement social (environ 50 sur 100) et des Comités Consultatifsdes Locataires et Propriétaires (environ 35 sur 78).
L’objectif : au-delà de la rencontre même, permettre aux deux parties de poser aux experts des questions sociales, juridiques, réglementaires et techniques et mettre en œuvredes partenariats locaux.
Le bilan : à travers les conclusions des quatre ateliers de travail consacrés à la gestion des espaces publics, la convivialité intergénérationnelle,l’accueil dans la cité sociale et la mixité sociale, il ressort qu’au-delà des divergences de points de vue «chacun légitime «, et d’une méfianceperceptible, s’est créé un dialogue pondéré, en grande partie grâce à la présence d’intervenants extérieurs (la Fondation Roi Baudouin, l’ULB,la Cellule d’Intégration Sociale du Ministère de la Région wallonne, le Centre pour l’Egalité des Chances) dont tous ont reconnu le rôle bénéfique,à réutiliser à l’échelon local.
Les observateurs ont conclu à l’évidente nécessité de collaborer plus structurellement pour les CCLP et les sociétés : «Bonne volonté et texteslégaux ne suffisent pas. L’expérience montre que les actions menées dans le sens d’une nouvelle logique de partenariat ont été profitables à tous».
De fait, des échanges en atelier et de la séance questions-réponses, on retiendra le besoin pressant de plusieurs CCLP d’être écoutés, respectés,suivis, de voir les sociétés interpréter avec rigueur les prescrits légaux, de continuer à bénéficier d’une formation (accrue) à lanégociation. Les avis sont aussi unanimes sur la nécessité d’améliorer l’information des locataires (par exemple par la rédaction d’un vade-mecum et/ou par uninvestissement en personnel) dans de nombreux domaines :
n la nature, les droits et devoirs des sociétés et des CCLP (e.a. pour éviter leur confusion), les procédures éventuelles de recours;
n les organes de services, de subventionnement et les programmes des institutions susceptibles de partenariats (Administration communale – échevinat social, CPAS, Centres régionauxd’intégration, Cellule Intégration sociale, Fondation Roi Baudouin…);
n des problèmes techniques divers (rédaction de fiches sur le chauffage, «techno-prévention» contre l’insécurité…).
De même était unanimement retenue la possibilité de confier aux habitants la gestion (bénévole) des parties communes entre logements et voiries, sous certainesconditions (dont la couverture des accidents de travail) à définir dans une convention-cadre.
Il faudrait naturellement passer par la consignation de ces volontés de changement, d’accords entre sociétés et locataires ou de partenariats locaux dans des instrumentssignés, éventuellement sous le parrainage de la SRWL.
On sait ainsi que la demande des CCLP de voir naître un droit des locataires à être informés du montant, des intérêts et du placement de leur garantie locativedevrait être bientôt concrètement traitée.
1 SRWL, Direction des Affaires sociales, rue de l’Ecluse 21 à 6000 Charleroi, tél. : 071/20 03 11, Madame C. Delid.
Archives
« Premières rencontres « Convivialité et logement social » en Wallonie »
Alter Échos
09-11-1998
Alter Échos n° 40
Alter Échos
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