Le 28 juin, l’économie sociale décernait les Prix Vanthournout. Dans la catégorie II, qui attribue “un prix honorifique à une entreprise privée ou publiquedéveloppant une action innovante pour la promotion de l’emploi des personnes peu qualifiées”, c’est le projet liégeois Clean Team qui a été nominé.Commentaires sur ce choix avec Serge de Backer, responsable pour le Groupe ES1 de l’organisation de la manifestation.
Alter Echos : Pourquoi y a-t-il eu un commentaire du jury plénier lors de la remise du prix à Clean Team ?
Serge De Backer : Il faut savoir que pour cette catégorie, il y a eu très peu de candidats. D’ou le commentaire du jury plénier : il tenait à relever ce constat.
AE : Historique ?
SDB : A vrai dire, après la présélection effectuée par le pré-jury, sur les 6 candidatures présentées aucune n’a été retenue.
AE : Pourquoi ?
SDB : Les membres du pré-jury, principalement des représentants des partenaires sociaux, ont estimé que l' »article 60″ utilisé par les CPAS pour la mise au travail debénéficiaires du minimex n’était pas une raison suffisante pour l’octroi du prix. Considérant qu’il ne s’agit pas là d’une action innovante. C’est un point de vuedéfendable. Mais, je trouve que cette façon de voir les choses élimine un peu vite une série de candidats (5 sur 6) qui font parfois un boulot formidable dans un cadre detravail lourd.
AE : Alors pourquoi la candidature de Clean Team qui utilise aussi l’art. 60 pour remettre des personnes au travail, a-t-elle été retenue ?
SDB : Faute de présélection par le préjury, Clean Team est arrivé dans la course au moment de la sélection finale. Il s’agissait de la seule candidatureprésentée au jury final. Ce qui a été primé chez Clean Team va plus loin que la simple utilisation de l’art.60. Le prix récompense le partenariat entre leCPAS de la ville de Liège, l’échevinat de l’environnement et les commerçants du centre ville. Ces derniers, malgré ce que certains critiquent comme étant de la maind’œuvre à bon marché à leur service, voire des dérives sécuritaires, mettent quand même l’équivalent de 2 millions de francs dans ce projet. C’estun petit geste, peut-être, mais trop rare aujourd’hui quoi qu’on en dise…
AE : Comment cette catégorie du prix fonctionnait-elle les années précédentes ?
SDB : Je n’ai pas moi-même organisé le prix les années précédentes. Mais je ne crois pas me tromper en disant qu’il n’y a jamais eu bousculade au portillon pourobtenir cette mention honorifique. Il semblerait même qu’il ait été attribué de manière spontanée à des lauréats qui n’avaient même pasposé leur candidature… Face à ce déficit de participation dans cette catégorie, on a le devoir de se poser plusieurs questions :
> Le prix honorifique concerne aussi des entreprises privées. A peu de choses près, aucune n’a posé sa candidature, pourquoi ? Soit l’appel aux candidats est mal fait pour cesecteur (pour les autres catégories, il y a eu beaucoup de candidats), soit le prix et le monde de l’économie sociale qu’il représente n’intéressent pas le secteurprivé, auquel cas le problème est plus grave…
> Moins naïvement, le fait que ce prix ne soit pas doté de récompense sonnante et trébuchante est–il un frein au taux de participation ?
AE : Est-il intéressant de maintenir ce prix pour la prochaine édition de la manifestation ?
SDB : Avant de répondre à cette question, nous devons répondre aux questions précédemment posées…Et c’est ce à quoi nous nous attelonsdès aujourd’hui.
1 c/o AGES, rue de Steppes 22 à 4000 Liège, tél 04/227 58 89, E-mail : ages@skynet.be
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