Fin juin, une rencontre a eu lieu entre Rudy Demotte, Ministre de la Communauté française en charge de l’éducation permanente1 et deux députés permanentsde la Province du Brabant wallon : Anne-Andrée Léonard, PRL, en charge de cette matière2 et Jean-Marie Flahaut, PS, pour le budget3. Objet des discussions : la suppression par laProvince des subsides structurels en faveur des associations d’éducation permanente, à partir de 2001. Échos des discussions et réactions dans le secteur.
La rencontre a permis à chacun de s’exprimer sur la situation. Elle a surtout débouché sur un accord entre les deux niveaux de pouvoir, affirme-t-on au cabinet de RudyDemotte. « La Province va adopter un nouveau règlement qui permet de financer le secteur « à l’activité ». La Communauté française continuera à financerle secteur structurellement. » De là à parler d’une augmentation de la dotation communautaire ? « Ce n’est pas à l’ordre du jour », précise le Cabinet duMinistre… Mais en ajoutant qu’un nouveau décret est « à l’étude » et que, « dans ce cadre, une revalorisation pourrait éventuellement êtreenvisagée. Le ministre souhaite avant toute chose consulter le secteur. »
Du côté de la Province, et en l’absence d’Anne-Andrée Léonard, Jean-Marie Flahaut confirme que les discussions ont porté sur l’octroi d’uneaide pour des actions spécifiques de la part de la Province. « Les deux parties se sont surtout engagées à œuvrer pour trouver une solution, mais rien n’est faitprécise le député permanent. Nous devons prendre le temps de la réflexion, déterminer les activités subsidiables, se fixer des critères et, surtout,tenir compte des contraintes budgétaires. Cela dit, Anne-Andrée Léonard et moi-même penchons pour que ce nouveau règlement, et donc cette subsidiation, prenne coursavec effet rétroactif. Mais avant d’en arriver là, il faudra d’abord en discuter avec les opérateurs et convaincre nos collègues de la majorité. »
Parmi les responsables de la coordination provinciale de défense des organisations d’éducation permanente4, seul Jean-Marie Paquay a pu être contacté. Il estime,à titre personnel et « à chaud », que le secteur est face à un recul en matière de financement structurel. Il faudra voir quels types d’activités serontsubsidiées et à concurrence de quel montant, explique-t-il. « Je crains que l’on ne s’oriente vers du ponctuel, de l’événementiel au détrimentd’un réel travail d’éducation permanente. La solution envisagée comporte le risque d’une obligation, pour obtenir des fonds, voire survivre, dedévelopper des actions au coup par coup. Actions pour lesquelles du personnel supplémentaire serait nécessaire sans que ni lui, ni, surtout, le personnel actuel ne soient apriori subsidiés…
Par ailleurs, et quoi qu’en disent certains, notamment à la députation permanente, des petites associations sont menacées dans les semaines qui viennent, faute de pouvoirassurer le maintien de leur(s) poste(s) de travail. Cela dit, la volonté de discussion avec le secteur permet enfin de sortir du blocage complet engendré jusqu’àprésent par l’absence de dialogue de la part de la Province. »
1 Cabinet du ministre en charge de la Culture, place Surlet de Chockier, 15-17 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 221 88 11.
2 Anne-Andrée Léonard, tél. : 010 23 60 00.
3 Jean-Marie Flahaut, tél. : 010 23 60 21.
4 Cette coordination est composée de Serge Noël du Cesep – tél. : 067 21 94 68, Jean-Marie Paquay du MOC – tél. : 067 21 89 91 et de Serge Morciaux deCoopération Recherche Animation Brabant wallon Est (Crabe) – tél. : 010 81 40 50.
Archives
"Province du Brabant wallon : l'éducation permanente refinancée ?"
vincent
27-07-2001
Alter Échos n° 102
vincent
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