Le 10 novembre 1998, un projet-pilote avait été lancé par Eric Tomas, à l’époque secrétaire d’Etat bruxellois au Logement, et égalementchargé de la formation professionnelle pour la Commission communautaire française (Cocof) 1. Il s’agissait de la mise à l’emploi de personnes peu qualifiées au travers duprogramme de transition professionnelle (PTP) dans le secteur du logement social.
A partir du 30 octobre 1998, 18 contrats PTP étaient conclus avec 15 sociétés immobilières de service public (SISP) pour l’entretien du «petit patrimoine» deces sociétés de logements. Les contrats étaient à durée déterminée de 6 mois, renouvelables une fois. Après un an, 9 ouvriers ont vu leurcontrat reconduit pour une durée indéterminée. Entre temps, en avril 1999, un deuxième train de 14 PTP avait été lancé, il devrait se terminer enavril 2000. Ici, les ouvriers ont eu le temps de suivre pendant six mois une formation professionnelle et technique chez Bruxelles formation. Un troisième train d’ouvriers estdéjà prévu.
Actuellement, tous les partenaires impliqués dans le projet semblent satisfaits. Cependant, des questions sont apparues au niveau de la Société du logement de la Régionbruxelloise (SLRB) 2 en charge du projet. Est-ce que ce troisième train d’ouvriers PTP pourra être intégré durablement dans le secteur du logement social ? N’y a-t-il pasun risque de saturation ? Thierry Neyts, délégué social à la SLRB, exprime d’ailleurs un avis mitigé : «D’une part, nous n’avons toujours pas le personnelhabilité à suivre ce projet et nous sommes quelque peu surchargés. D’autre part, c’est un projet excessivement stimulant dont il est difficile de se détacher, car lesrésultats s’avèrent positifs et concrets pour une trentaine d’ouvriers. Ces derniers n’auraient probablement jamais eu la possibilité de trouver un travail dans ce secteur sansnotre intervention. Cela nous change de notre travail habituel». Et de conclure : «C’est un petit miracle. Cela a marché pour toute une série de gens. Lessociétés de logements sociaux avec lesquelles nous avons collaboré ont vraiment joué le jeu jusqu’au bout. Elles ont accepté d’intégrer dans leursrégies techniques respectives des personnes qu’il fallait accompagner afin qu’elles atteignent un certain niveau. Elles leur ont donc consacré du temps. De plus, il y a eu relativementpeu d’échecs puisque sur les 18 premiers ouvriers engagés, un seul n’a pas été jusqu’au bout. C’est donc très positif».
1 Les différents partenaires impliqués dans le projet sont : la Société du logement de la Région bruxelloise (SLRB), l’asbl Habitat et Rénovation, la Missionlocale d’Ixelles, la Fédération bruxelloise des unions de locataires (FEBUL), l’ORBEm, Bruxelles formation et le Centre bruxellois d’action interculturelle (CBAI).
2 Rue Jourdan 45-55 à 1060 Bruxelles, tél. : 02/ 533 19 11, fax : 02/ 533 19 00.
Archives
"PTP et logement social en Région bruxelloise : un an après"
Alter Échos
29-11-1999
Alter Échos n° 64
Alter Échos
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