Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Edito

Pudibonderies économiques

Conformément à la réforme du Système européen des comptes, qui entrera en vigueur en septembre prochain, les revenus issus de la prostitution, du trafic de drogue, de la contrebande de cigarettes et d’alcool doivent être comptabilisés dans le PIB (produit intérieur brut, à ne pas confondre avec Pontificio Istituto Biblico, Institut de recherches en sciences bibliques basé à Rome – NDLR). Et voilà comment un sujet économique se retrouve propulsé dans les pages Société des journaux.

©photo flickrcc mickcam
Conformément à la réforme du Système européen des comptes, qui entrera en vigueur en septembre prochain, les revenus issus de la prostitution, du trafic de drogue, de la contrebande de cigarettes et d’alcool doivent être comptabilisés dans le PIB (produit intérieur brut, à ne pas confondre avec Pontificio Istituto Biblico, Institut de recherches en sciences bibliques basé à Rome – NDLR). Et voilà comment un sujet économique se retrouve propulsé dans les pages Société des journaux.
Après l’Italie, le Royaume-Uni, l’Estonie, l’Autriche, la Slovénie, la Finlande et la Norvège, la Belgique vient d’annoncer qu’elle se conformerait aux nouvelles normes d’Eurostat, l’agence européenne de statistiques. Aux Pays-Bas, patrons de coffee-shops et prostituées déclarent leurs revenus au fisc et participent à l’activité économique comme tout citoyen, plaident les pays les plus libéraux en la matière. Il faut dire aussi qu’au petit jeu de comparer qui a le plus gros (PIB), l’intégration de « ces nouveaux secteurs d’activités » pourrait favoriser la donne. En 2006 déjà, la Grèce avait tenté de gonfler son PIB de 25% en incluant prostitution, trafic de drogue et blanchiment d’argent! En Italie, selon l’institut statistique Istat, la comptabilisation des activités mafieuses doperait le PIB de 2,4% en 2015...
L’idée de redorer sa croissance grâce au sexe et à la drogue est ...

La suite de cet article est réservé à nos abonnés

Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne

Déjà abonné ?

Sandrine Warsztacki

Sandrine Warsztacki

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)