« Réseau Habitat : mieux structuré, mais de plus en plus submergé »

Le Réseau Habitat1 se structure de mieux en mieux. Malgré la réduction de ses subsides d’un tiers, l’an dernier2, les 11 associations qui le constituent arrivent àmener de front, tant bien que mal, près d’une centaine de projets dans 7 communes bruxelloises.
«L’objectif est de recréer une cohésion sociale au sein des quartiers en difficulté par la participation des habitants, nous rappelle-t-on au CAFA de Saint Gilles3 , et dedévelopper des projets pour revitaliser, sur les plans économique et social, ces mêmes quartiers». Pour mener à bien ces projets, le Réseau est suivi par unComité d’accompagnement qui se réunit tous les mois et rassemble des représentants du Réseau, de la Délégation régionale interministérielle auxsolidarités urbaines (DRISU) et de l’Administration du logement de la Région bruxelloise.
Plus récemment, l’un des membres, le CAFA asbl, s’est retrouvé impliqué dans les Quartiers d’initiative4. Du coup, le CAFA a dû revoir sa programmation 98 (planning,réunions, projets), puisque les Quartiers d’initiative n’étaient pas prévus. «Cela a entraîné une réorientation de certains projets et des budgets, nousexplique le CAFA, voire même un ralentissement de certains projets, étant donné le travail supplémentaire que nous devons fournir dans ce cadre. Mais, Habitat se retrouvedans les Quartiers d’initiative, puisque l’un comme l’autre reposent sur la concertation avec les habitants».
A la Samaritaine5, le problème ne se pose pas, cette association ne faisant pas partie d’un quartier d’initiative, ce qu’elle regrette d’ailleurs. Cependant, comme membre du RéseauHabitat, elle a dû restreindre son travail sur le terrain suite à la réduction de ses subsides. Malgré cela, l’association assure une permanence, des visites àdomicile (état des lieux, aide à la recherche de logements, …), le suivi de l’opération-pilote de rénovation urbaine du quartier de La Samaritaine en collaborationavec le CPAS et la Ville de Bruxelles, le travail avec les habitants, etc. «Cependant, il y a du positif, constate la responsable, Sabine Amato. Avec le partenariat de la Ville, une personnes’occupe depuis un an du bloc des appartements de la ville de Bruxelles, on y enregistre moins de dégradation, c’est plus propre et plus convivial». Le budget tarde toutefois àarriver. «Notre budget 97 nous est parvenu début 98 seulement. Il y a toute une relation à mettre en place entre nous et les pouvoirs subsidiants, le langage du terrain et lesréalités économiques du Ministère et de la DRISU sont fort différents, reconnaît notre interlocutrice. Nous devrions avoir le même budget pour 98, maisnous l’attendons toujours».
1 En place depuis plus de deux ans, ce réseau regroupe 11 associations : le Bral (Quartier Nord – Saint Josse); La Rue et le RISO Brussel (Molenbeek); le Centre de RénovationUrbaine-Centrum voor Stadsvernieuwing et la Régie de Quartier (Anderlecht); le CGAM, AREHAB et la Samaritaine (Les Marolles); le CAFA (Saint-Gilles); Une Maison en Plus (Forest); Habitat etRénovation (Ixelles); Le Centre Urbain-De Stadswinkel (Bruxelles-Ville).
2 En janvier 1997, ceux-ci sont passés de 30 à 20 millions.
3 Rue du Fort, 25 à 1060 Bruxelles, tél. : 02/348 50 88, fax : 02/348 50 87.
4 Il était en effet prévu dans ce projet que fasse partie du Comité d’Initiative des représentants : des habitants, du Réseau Habitat, de la Mission Locale, de laCommune, du CPAS et du Foyer Saint-Gillois.
Voir également autres dépêches.
5 Rue de la Samaritaine 41/6 à 1000 Bruxelles, tél./fax : 02/513 06 26.