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D’abord, ce sont les images de la guerre en Syrie qui nous sont parvenues. Bouleversant, poignant, mais lointain. Puis les images des réfugiés traversant la mer au péril de leur vie. Bouleversant, poignant, un peu moins lointain (lire «L’Europe a donné les clés de son territoire aux trafiquants»). Puis les images des réfugiés dans les rues de Bruxelles. Alors, les citoyens ont éteint leur télé et se sont retroussé les manches (lire «Réfugiés, sans-papiers, mêmes combats?» et «Des permanences juridiques pour les réfugiés»).
Depuis le début de l’année, la Belgique a enregistré 22.000 demandes d’asile. Un nombre certainement dépassé le temps de boucler cette édition. La majorité d’entre eux obtiendront le statut de réfugié. Après la mobilisation humanitaire des premiers jours, il s’agira, demain, d’organiser l’accompagnement et l’insertion des futurs réfugiés pour construire le vivre-ensemble. De les aider à faire venir leur famille, à apprendre le français, à trouver un logement et un emploi dans un marché où les discriminations sont monnaie courante… Autant de défis qui requièrent des moyens importants. Et l’on sait à quel point les opérateurs associatifs et publics spécialisés dans «l’intégration» ont vu les leurs diminuer ces dernières années (lire les articles: «Logement des réfugiés: droit dans le mur?», «Insertion et intégration sous pression» et «Mena, un jeu de ping-pong»). Quand la crise dans l’associatif répond à la crise de l’asile…