Il y a quelques jours, le Conseil supérieur de la promotion de la santé mettait en ligne son avis datant du 31 janvier faisant état de l’emploi et des activités du secteur. Il y formule « des points de vigilance » à prendre en compte dans le cadre de la sixième réforme de l’État et du transfert des compétences (voir notre article : Régionalisation, bonne pour la santé ?).
Le Conseil supérieur s’inquiète notamment de l’impact du transfert des compétences sur l’emploi du secteur, des emploi « majoritairement précaires, donc fragiles en des périodes de resserrement des finances publiques ». L’insécurité régnant dans le secteur entraînerait dores et déjà une fuite des personnes expérimentées et expertes. Si les financements par la Fédération Wallonie-Bruxelles devaient diminuer, continue le CSPS, cela pourrait amener la disparition de l’activité de promotion de la santé dans certains organismes par un effet domino sur les aides à l’emploi par exemple.
Conséquence directe du transfert de compétences, les opérateurs de promotion de la santé qui travaillent à cheval sur Bruxelles et la Wallonie vont aussi devoir se faire reconnaître par les deux Régions. Cela concerne 45 % des opérateurs ayant répondu à l’enquête du CSPS.
Bref, le CSPS est préoccupé de l’impact des réformes sur les opérateurs, dont une diminution de l’activité risque « d’entraver le maintien et le développement de la promotion de la santé dans de nombreux services de première ligne », et en particulier les projets visant les enfants et les jeunes.