Ce vendredi 21 février s’est déroulé au centre « Temps choisi » de Gilly, le concours annuel des élèves-manequins en formation à la maison de jeunes « leGazo »1. Réalisé en collaboration avec les sections coiffure, bio-esthétique et gestion de l’image du C.E.C.S. de la Garenne2, il était également l’apothéosed’un travail de partenariat visant à réconcilier les jeunes de l’enseignement professionnel avec l’école.
Assistés et évalués en bout de course par leurs professeurs, les élèves de La Garenne n’ont pas seulement coiffé, maquillé et filmé les jeunesmannequins le jour J. Ils ont aussi participé à l’élaboration du spectacle en stylisant leurs techniques en fonction du physique des modèles et des tenues portées(lesquelles étaient gracieusement prêtées par des commerçants de Charleroi). Passant ainsi du rôle de simples exécutants à celui decréateurs.
« Au départ, l’idée est toute simple. Réfléchissant sur la manière dont nous pourrions remotiver les jeunes en décrochage scolaire, Marc Parmentier, ledirecteur du « Gazo » et moi-même avons imaginé de faire participer ces jeunes à un projet d’envergure qui valoriserait leurs aptitudes tout en leur donnant d’importantesresponsabilités ». Baudouin Vendy, chargé de mission de la Communauté française et opérateur du « Dispositif accrochage scolaire en Wallonie »3 ne mâche pas sesmots : « Si les jeunes de l’enseignement professionnel s’emmerdent à l’école, c’est peut-être parce que l’on n’a pas suffisamment confiance en eux. Parce qu’on ne leur offre pasvraiment la possibilité de s’y épanouir. Bref, parce qu’ils sont souvent traités en incapables. J’en tiens pour preuve ce projet : motivés par leursresponsabilités, tous les élèves qui y ont participé ont respecté à la lettre les consignes de sécurité, le matériel mis à leurdisposition et les horaires ».
A terme, l’objectif est d’étendre le partenariat à tous les réseaux d’enseignement. De permettre à tout établissement de s’associer au projet et ainsi de favoriserune dynamique d’échange entre réseaux trop communément dissociés et avec des partenaires extérieurs à l’école. « Il faut encourager ceséchanges, termine le chargé de mission. L’accrochage s
1 Le Gazo, rue du Calvaire, 2A à 6060 Gilly, tél. 071/ 42 08 93.
2 Centre Educatif Communal Secondaire « La Garenne », rue de Lodelinsart, 200 à 6000 Charleroi, tél. 071/32 66 01.
3 c/o CRIAC, Centre de Recherche, d’Information et d’Animation pédagogiques de Charleroi, rue du Dur, 2 à 6061 Montignies-sur-Sambre, tél. 071/32 18 37. Dispositif accrochagescolaire en Wallonie : mis en place par la Ministre-Présidente Laurette Onkelinx. Vise à pallier au décrochage scolaire. Actuellement à l’essai. Réalisé eninterréseaux.
Archives
« Rencontre école-maison de jeunes à l’occasion d’un défilé de mode »
Alter Échos
24-02-1997
Alter Échos
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
-
Culture
La culture à l’école, la fin des inégalités?
-
Carte blanche
Imaginez-vous aller à l’école avec un poids sur les épaules ?
-
Enseignement
Accueil extrascolaire : le temps oublié
-
L'image
Retrouver la «vie normale»
Les plus consultés
- «Derrière les adultes à la rue, il y a des enfants qui trinquent.»
- WhatsApp à l’école: qui a eu cette idée folle?
- Bouillon de lectures
- Communautés d’énergie,
menacées par les entreprises? - Occuper et gentrifier
- La culture au centre
- «Des étudiants s’acharnent alors que l’on sait qu’ils n’y arriveront pas»