« Ressources plurielles pour l’emploi à Jumet : développer et dynamiser des projets locaux »

Depuis le début du mois d’octobre, le Centre régional d’intégration de Charleroi (CRIC)1 dispose d’un local à Jumet Gohissart2 pour mener à bien le projet«Ressources plurielles pour l’emploi» (RPE). Trois personnes devraient s’occuper des RPE au sein du CRIC. Un gestionnaire (Pascal Maufort), un responsable social (Hamid Bidou) et unéconomiste3.
Acteurs Actuellement dans leur phase de mise en place, les RPE sont financées par le Fonds social européen, via le programme Integra, jusque fin 99. A l’initiative de la ville deCharleroi4, elles s’appuient sur un partenariat entre le MOC5, la ville de Fontaine-l’Evêque et le CRIC. Celui-ci est chargé de la coordination du projet, il doit susciter laconcertation entre les différents partenaires et assurer la gestion comptable du projet.
En pratique Concrètement, les ressources plurielles pour l’emploi fonctionnent sur deux axes. D’une part, elles tenteront de répondre, en initiant des projets, aux demandes et auxprojets du public-cible, c’est-à-dire peu qualifié et/ou immigré. D’autre part, elles donneront un nouvel élan à des projets qui existent déjà6.
Objectifs Les ressources plurielles pour l’emploi ont pour but de promouvoir, avant tout, dans la région de Jumet la création d’activités économiques et d’emplois.Cependant, l’action pourra déborder sur La Docherie, Dampremy et Fontaine-l’Evêque. Le projet n’est pas, selon le CRIC, limité géographiquement avec restrictions.
Public Le public visé est une population peu qualifiée et/ou immigrée. Jumet a été choisie pour diverses raisons comme nous l’explique Pascal Maufort.«L’action est centralisée à Jumet d’abord parce qu’il n’y avait pas de projet similaire dans cette localité, ensuite parce que Jumet est une région à forttaux de chômage, de minimex et donc il y a, à Jumet, une forte précarité. Mais Jumet est également une zone où il existe de nombreuses potentialités auniveau de la population».
Innovations Selon Pascal Maufort, le projet présente deux aspects novateurs :
> Le CRIC va utiliser pour le projet RPE un logiciel informatique basé sur le principe des «arbres de connaissances». Ce programme devrait permettre à la population,notamment les moins qualifiés, de déterminer l’étendue de ses compétences concrètes (c’est-à-dire des compétences qui n’ont pas nécessairementde rapport avec les niveaux de diplôme). Le logiciel sera à disposition dans les locaux des RPE où une permanence se tiendra toute la journée. Les renseignements obtenuspourraient, par exemple, permettre à cette population de remplir son curriculum vitae de façon originale… Sans vouloir se substituer au Forem, le CRIC espère que ce logicielrendra possible une connexion entre les demandeurs d’emploi et les employeurs à la recherche de profils bien précis. La participation aux activités des RPE exigera un minimum devolonté coopérative de la part de ses destinataires. Les RPE se préparent donc à travailler sur leur mobilisation et leur sensibilisation.
> Il existe un aspect transnational au sein des RPE. Vu la rareté des expériences qui font appel aux arbres de connaissances dans ce type de contexte, il répondra au besoin departager les expériences et les méthodologies.
1 CRIC av. de la Crèche 13 à 6061 Montignies-sur-Sambre, tél. : 071/86 70 24, fax : 071/86 70 27, Marc Parmentier.
2 CRIC, Ressources plurielles pour l’emploi, rue César de Pape 108 à 6040 Jumet-Gohissart, tél. : 071/35 84 59, fax : 071/35 95 48.
3 Cette personne devra justifier d’une expérience professionnelle et d’excellentes connaissances du fonctionnement des entreprises.
4 Via l’échevinat de la solidarité et de l’immigration (Madame Biernaux) en collaboration avec le Contrat de sécurité.
5 Mouvement ouvrier chrétien.
6 Notamment les restos du cœur, projet repris par l’échevinat de la solidarité et de l’immigration.