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Regard critique · Justice sociale

Le 30 octobre, la ministre Onkelinx1 a annoncé en détail la hausse de certaines allocations de chômage qui entrera en vigueur le 1er janvier à la suite desdécisions budgétaires prises fin septembre.
Il s’agit en fait
> d’augmenter le plafond qui limite l’adaptation des allocations au salaire de l’emploi que le chômeur quitte. Ce plafond équivaut à un salaire de 63.691 francs brut par mois,et passera en janvier à 65.000 francs.
> sur la base de ce salaire, certains ratios sont appliqués en fonction de la durée d’indemnisation (« période ») et de la situation familiale. Certains de ces ratios sont aussiaugmentés.
Bilan de l’opération :
> L’allocation maximale pour un chômeur chef de ménage passera donc de 37.024 francs/mois à 39.000. Idem pour un isolé en 1re période (1re annéed’indemnisation).
> L’allocation minimum pour un isolé en 1re ou 2e période passera de 25.246 à 28.051, et le maximum en 2e période, de 27.768 à 32.500, soit presque 5.000 francspar mois.
> Pour les cohabitants en 1re période, on passe d’un maximum de 33.930 à 35.750, puis en 2e période de 21.580 à 26.000. Le minimum sur les deux périodes estaussi augmenté : de 18.584 à 21.216.
> Et l’allocation forfaitaire (après minimum 15 mois d’indemnisation) est ajustée sur le futur montant du minimex cohabitant : de 13.858 à 14.797 francs.
Les augmentations liées aux montants minimums seront effectives dès le premier janvier pour tous les chômeurs, ainsi que celles pour lesquelles ont été pris encompte des salaires de moins de 63.691 francs brut (autant dire une minorité). Mais les augmentations où intervient le nouveau plafond n’entreront en vigueur à partir du 1erjanvier que pour les nouvelles demandes d’allocation (avec la condition supplémentaire de pouvoir justifier de 24 mois de travail ininterrompus). Autant dire qu’il faudra au moins deux anspour que ces nouveaux montants se généralisent, et que les différents modes de calcul cohabiteront pendant la période de transition, ajoutant pour le tout-venant dans lesfiles d’attente de l’Onem un degré d’opacité supplémentaire dans l’anticipation du montant de l’allocation à laquelle il peut prétendre.
1 Cab. : rue du Commerce 78-80 à 1040 Bruxelles, tél. : 02 233 51 11, fax : 02 230 10 67,site : http://meta.fgov.be

Nathalie Cobbaut

Nathalie Cobbaut

Rédactrice en chef Échos du crédit et de l'endettement

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