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Revendications du non-marchand : des nouvelles du front

Comme il est de tradition parmi les acteurs socio-économiques aux renouvellements de législature, les employeurs du non marchand avaient formulé leurs cahiers de revendicationà l’aube des élections de juin dernier. Quelques déclarations de gouvernements plus tard, quels sont leurs premiers commentaires à propos des orientations en trainde se dessiner au sein des nouveaux cabinets ministériels ? Quelques fragments à chaud en provenance du secteur socio-culturel.

14-09-2004 Alter Échos n° 170

Comme il est de tradition parmi les acteurs socio-économiques aux renouvellements de législature, les employeurs du non marchand avaient formulé leurs cahiers de revendicationà l’aube des élections de juin dernier. Quelques déclarations de gouvernements plus tard, quels sont leurs premiers commentaires à propos des orientations en trainde se dessiner au sein des nouveaux cabinets ministériels ? Quelques fragments à chaud en provenance du secteur socio-culturel.

Dans son mémorandum publié début juin, la Cessoc1 ou Confédération des employeurs des secteurs sportifs et socioculturel définissait sept axes depriorité, parmi lesquels des revendications de longue date, comme par exemple, l’application intégrale des accords du non-marchand de 2000, tout en mettant l’accent sur lefait que  » une fois un barème correct atteint  » les employeurs se refusaient à aller plus loin dans les valorisations salariales, préférant mettre l’accent sur lesinvestissements de fonctionnement. Qu’en est-il deux mois après ? Pierre Malaise, directeur de la Cessoc ne peut que constater :  » Je ne vois rien de nouveau. Seul l’accord pour laCocof en fait mention « . Un point positif tout de même :  » l’attention a été portée à la pyramide des âges. On aura des financementssupplémentaires pour tenir compte de l’ancienneté « . Les employeurs auraient toutefois aimé qu’au-delà de cette attention portée aux salaires, lesnouvelles majorités tiennent plus systématiquement compte des effets des accords conclus sur le financement des associations.

Au niveau communautaire, peu d’éléments concrets pour notre interlocuteur :  » cette déclaration est pavée de bonnes intentions. Il ne semble pas y avoir beaucoupd’ouverture laissant espérer une revitalisation du socio-culturel « . Et quand elles sont exprimées, les volontés semblent parfois rester floues quant aux pistes deconcrétisation. Un exemple :  » pour les télévisions locales, la volonté marquée de découpler formellement les fonctions de directeur de celles derédacteur en chef n’est pas réaliste si elle ne s’accompagne pas de moyens « .

Une source de satisfaction néanmoins : l’ambition affichée par communautés et régions d’une meilleure articulation des politiques2 qui permette de mieuxplanifier et évaluer les mesures prises dans des domaines proches, comme l’emploi ou les plans de résorption du chômage. Ceci  » afin de mieux utiliser les dispositifsexistants « , précise Pierre Malaise. Toujours en matière de plans de résorption du chômage :  » j’ai peur du manque de précision de la déclaration. Parexemple, quels vont être les affectations des ACS dans le cadre des projets de sécurité préventions ? L’accent sera-t-il mis sur le sécuritaire ? Et toujoursen matière d’ACS,  » Je crains aussi un recentrage sur les demandeurs d’emploi bruxellois ». En lien avec les récents débats qui ont défrayél’actualité,  » dans l’insertion socio professionnelle, je sens une préoccupation des acteurs de terrain quant à la façon dont ils vont êtreassociés aux politiques d’accompagnement fédérales. Par exemple en matière de contrôle des chômeurs « .

Dans d’autres matières encore, de nombreuses questions demeurent ouvertes : comme celle d’un meilleur arbitrage entre moyens stables et financements par projets. Ou encore lareconnaissance légale des compétences acquises lors de formations sectorielles qualifiantes. Bien sûr, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs :  » les choses ne fontque commencer, nous n’en sommes qu’au stade de rencontre préliminaire et d’explicitations avec les cabinets. De leur côté, il leurs reste àpréciser les axes de concrétisation de la déclaration de gouvernement « . Rendez-vous dans quelques semaines pour un bilan plus complet.

1. Cessoc, rue du Trône 127 à 1050 Bruxelles – Tél. : 02 507 72 47
2. Qui recoupe la demande formulée par le Cessoc dans son memorandum d’une tenue de conseils de ministres communs

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