Les élus ne jurent que par la transversalité. Notamment pour les jeunes « à la lisière » de différentes compétences. Voilà qu’une des rares structures qui propose concrètement cette transversalité doit fermer ses portes. Illogique.
L’asbl Ricochet ferme ses portes. Ce n’est pas un scoop. Une sombre histoire de subsides et de coupes tout aussi sombres.
Rappelons que cette association avait ouvert ses portes en 2011.
Alors qu’on parle en permanence de «transversalité», «d’intersectoriel», et bien le Ricochet mettait ces notions en pratique.
Elle accueillait en son sein 23 enfants souffrant de problèmes mentaux assez lourds. À la croisée des chemins entre santé mentale, aide à la jeunesse et handicap, cette structure offrait un accompagnement original.
Mais voilà, dès le départ, le financement était «temporaire». Le temporaire a une fin. La décision de fermeture était dans l’air depuis quelques mois.
On ne pourra que s’étonner du décalage entre le discours et les actes des responsables politiques.
D’un côté on ne cesse de mettre en avant les énormes besoins «transversaux» pour des jeunes au «carrefour des compétences», ces enfants «à la lisière». Le besoin de structures originales aux financements multiples est répété comme un refrain. Et pourtant, dans les faits, l’une de ces rares structures est contrainte de fermer les portes, car les pouvoirs subsidiants n’arrivent pas à se mettre d’accord. Comprenne qui pourra.