Lancée il a plus d’un an et demi, Robin Hood Development (RHD)1 affirme progressivement son identité et sa spécificité. Au départ uniquementpositionnée en tant qu’asbl, RHD s’est également développée en société afin de pouvoir mieux répondre à la diversité desprojets. RHD est active dans le domaine de l’accompagnement de projets de développement solidaire. Le service qu’elle offre s’adresse aux organisations privées,publiques ou associatives désireuses de bénéficier d’un accompagnement professionnel dans tout ou parties des étapes de conception, développement ouréalisation d’idées ou de projets à finalité solidaire.
Une interface entre secteurs associatif, public et privé
Pour Hubert Roland, responsable de RHD, la société se positionne avant tout comme interface entre les secteurs associatif, public et privé. Elle agirait en totaleindépendance par rapport aux intérêts de chacune des parties tout en intégrant leurs attentes de « retours ». Robin Hood propose des compétences entrepreneurialesprofessionnelles doublées d’une connaissance des trois secteurs.
Elle met son pôle de compétences transversales au service de projets sportifs, culturels et des nouvelles technologies. Son intervention peut revêtir deux formes :
> l’accompagnement d’une ou de plusieurs des étapes du développement ou la gestion d’un projet, d’une part;
> la prise en charge du développement d’un projet en étroite collaboration avec l’organisation cliente jusqu’à son intégration finale dansl’organisation même, d’autre part.
Le mode de fonctionnement de RHD est basé sur la contractualisation et la réalisation par objectifs. « Avec un pied dans le secteur privé, Robin Hood Development fixe avec lespartenaires du projet un cadre d’intervention, définit les moyens, l’autonomie, et les critères d’évaluation en toute transparence », explique son responsable.Pour Hubert Roland, les obligations liées à la gestion d’une société privée offrent des garanties de rigueur et une assise financière d’autantplus grande. « Ces obligations, affirme-t-il, permettent surtout de se positionner plus facilement comme un interlocuteur crédible aux yeux du secteur privé dans le cadre dudéveloppement de projets solidaires durables. »
La rigueur du privé et l’indépendance de l’associatif
RHD offre son aide aux entreprises qui désirent développer une dimension citoyenne. Toutefois, elle se veut sans concession par rapport à des critères éthiqueset s’impose une garantie maximum d’intégrité. La collaboration de RHD se fait sur la base de la crédibilité et de la qualité du projet. Le responsableexplique que, quand Robin Hood développe un projet pour un responsable politique ou privé, elle n’assure la promotion des valeurs et de l’image du promoteur qu’autravers de la reconnaissance des bénéfices du projet, dès lors que celui-ci a effectivement une portée sociale intrinsèque. Il précise que sasociété n’est proactive dans aucun des secteurs. Aujourd’hui, RHD ne vise pas une cible déterminée et n’est connue que par le bouche à oreille. Lasociété ne se présente pas comme un service de recherche de fonds pour le secteur social et reconnaît s’appuyer sur ce que Hubert Roland déclare être de »bonnes opportunités ». Par contre, elle accompagne des associations qui, bien que disposant de moyens financiers, manquent de ressources humaines pour lancer leur projet.
Le Réseau Sports de quartier
Parmi les réalisations dans lesquelles RHD s’est investi, citons le Réseau « Sports de quartier » dont elle devrait accompagner le développement durant encore deux ans.Dans ce cas, sa mission consiste à coordonner et mettre en œuvre les actions découlant d’objectifs opérationnels définis avec le conseil d’administrationdu réseau moyennant une évaluation bi-annuelle du travail de RHD. Le réseau marque l’évolution de ce type de secteur : « ce type d’activité étaitorganisée de façon informelle, on parlait de sport intégration explique Hubert Roland. Ce n’est plus seulement le cas actuellement. Il y a la volonté chez les participantsd’organiser des activités sportives à partir du plaisir de la rencontre ». Il souligne que de multiples acteurs sont impliqués dans le réseau : éducateurs de rue,intervenants de l’aide à la jeunesse, professeurs d’éducation physique, travailleurs des contrats de prévention… « C’est un outil pour favoriser la rencontre entre jeunes,entre générations. » En support à la coordination du réseau, RHD a créé un site qui reprend les différentes initiatives du réseau. L’objectifest d’offrir les moyens d’information, de communication et d’échange nécessaires à la visibilité du sport de quartier, indispensables au développement de synergiesd’action entre acteurs. On peut y lire que l’objectif est de « renforcer les synergies et les moyens d’action de l’ensemble des acteurs ». À ce titre, le réseau « n’est pas une structurequi organise des actions, mais une structure d’impulsion ».
Espace informatique dans une maison de jeunes
Un autre projet est en cours de réalisation avec une maison de Jeunes (MJ). Disposant d’un certain budget, elle est allée frapper à la porte de RHD avec le projet demettre sur pied un espace informatique. La MJ cherchait un opérateur qui puisse mener l’installation à bien ainsi qu’organiser la formation et le suivi d’uncybercafé. Ses collaborations antérieures tant avec le secteur privé qu’associatif s’étaient avérées non concluantes. RHD pense avoirdépassé ces difficultés grâce au travail préliminaire de définition du projet mené avec son client. Utilisant les services d’un fournisseur localde matériel informatique, RHD explique qu’il accompagne la Maison de Jeunes dans la mise en place du projet en visant la durabilité de celui-ci.
1 Robin Hood Development : Centre Dansaert, rue d’Alost 7/B à 1000 Bruxelles, tél. :02 213 36 90, courriel : rhd@skynet.be, contact : Hubert Roland.
2 http://www.rhd.be/rsq/index.htm