Ce vendredi 26 octobre, l’Assemblée réunie de la Commission communautaire commune (CoCom) a pris en considération une proposition de résolution déposéepar les conseillers régionaux de l’opposition Denis Grimberghs (PSC) et Dominique Braeckman (Écolo). Celle-ci concerne la coordination des services et institutions prenant encharge les personnes sans abri, et de façon plus implicite, les suites à donner à la fermeture du Samu social. À la suite du rapport du professeur Andréa Rea1,présenté devant l’Assemblée réunie le 20 juin dernier, il leur semble utile « de voir l’Assemblée faire siennes un certain nombre des conclusions politiquesqui sont attendues tant par les intervenants sociaux que par les personnes directement considérées par la problématique du sans-abrisme ». Ils admettent que les membres duCollège aient annoncé à plusieurs reprises que cette recherche allait faire « l’objet d’une analyse avec les responsables des services concernés dans le cadrede la Commission de concertation ’sans-abri' ». Néanmoins, « il semble que ce travail ait été réalisé au cours du mois de mars et du mois d’avril dernieret que la Commission de concertation ait terminé son analyse. Il revient donc au Collège réuni (l’exécutif de la Cocom, NDLR) de tirer les conclusions politiquesopérationnelles de cette recherche et de sa confrontation avec les différents acteurs concernés. »
Aussi, les deux parlementaires considèrent-ils leur texte comme « un encouragement à voir le Collège réuni de la CoCom prendre publiquement position sur les questions del’accueil et de l’urgence, dans le débat avec les parlementaires ».
Concrètement, ils veulent qu’il donne suite « aux propositions élaborées en conclusion de la recherche (…) sur la base de la confrontation des résultats decette recherche avec les membres du Comité de concertation sans-abri. Ils souhaitent également que « le Collège réuni adopte une circulaire adressée aux CPASbruxellois les invitant à collaborer avec les organismes agréés, subsidiés ou organisés par un des pouvoirs publics représentés auprès de laCommission de concertation sans-abri ». Dans ce cadre, une convention-cadre devrait idéalement être conclue entre les CPAS bruxellois et les différents organismesagréés, subsidiés ou organisés par un de ces pouvoirs publics, afin d’assurer la prise en charge des personnes sans abri.
Parmi les autres demandes adressées au Collège, les deux parlementaires, en s’inspirant du rapport de recherche, avancent aussi :
> « conclure avec les autres pouvoirs publics concernés par la prise en charge des personnes sans-abri sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale un accord decoopération qui formalise les formes de collaboration et simplifie pour les différents acteurs concernés, les procédures et modalités de relation avec lesdifférents pouvoirs publics »;
> « proposer une législation adaptée et coordonnée avec les législations en vigueur, par ailleurs, pour assurer l’agrément et le subventionnement desservices »;
> l’intégration de la fonction de l’observatoire de la grande pauvreté qu’entendait assurer le Samu social avant sa fermeture, à l’Observatoire de lasanté et de l’aide aux personnes de la Commission communautaire commune;
> « mandater un service ad hoc pour assurer l’information et l’orientation;
> affecter, en priorité, les moyens nouveaux « à la rencontre des besoins en termes d’habitats accompagnés, de travail de rue pour l’accueil des familles, desjeunes ou des personnes souffrant de troubles mentaux »;
> « intervenir auprès du gouvernement fédéral pour qu’il assure l’hébergement des candidats réfugiés politiques dans des structuresspécialisées ne reportant pas cette charge sur les services subsidiés par les pouvoirs publics bruxellois pour la prise en charge des personnes sans abri ».
1 « La problématique des personnes sans abri en Région de Bruxelles-Capitale », rapport final, janvier 2001, Institut de sociologie de l’ULB, Germe, A. Rea, P. Schmitz, N. Mondelaers, D.Giannoni. Contact : Andréa Rea, tél. : 02 650 33 72.
Archives
"Sans-abri bruxellois : une proposition de résolution pour accélérer la réorganisation du secteur"
Baudouin Massart
05-11-2001
Alter Échos n° 108
Baudouin Massart
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
-
Petite enfance / Jeunesse
Handicap: des crèches «all inclusive»?
-
Environnement/territoire
Occuper et gentrifier
-
Culture
Jeunes et culture: désacraliser
pour mieux rapprocher -
Culture
Entre Bruxelles et la Wallonie, la quête aux subventions
Les plus consultés
- «Derrière les adultes à la rue, il y a des enfants qui trinquent.»
- WhatsApp à l’école: qui a eu cette idée folle?
- Bouillon de lectures
- Communautés d’énergie,
menacées par les entreprises? - Occuper et gentrifier
- La culture au centre
- «Des étudiants s’acharnent alors que l’on sait qu’ils n’y arriveront pas»