La mobilité est destructrice. Pour la réduire au maximum, les citoyens s’organisent en réseau d’échange de services ou de dons. Des démarches locales, oùla proximité est reine.
« Aujourd’hui, le plus petit commun dénominateur des mouvements alternatifs, ce n’est pas le bio, ce n’est pas l’écologie, c’est la question de la mobilité», assure Stéphane Vanden Eede. « Comment arriver à réduire au maximum cet immense coût caché qu’est la mobilité : le temps que l’on passeà se déplacer, l’argent que l’on donne pour se déplacer, les conséquences environnementales de nos déplacements, les conséquences sociales, le stress, etc.», se demande-t-il en affirmant que « l’acte mobilitaire est probablement l’acte le plus destructeur qui soit aujourd’hui ».
Pour répondre au moins en partie à cette question, il a co-construit, avec six familles, un habitat groupé dans le Brabant wallon – au Bois del terre à Ottignies.Dans les éléments-clés du cahier des charges de cette construction figurait la nécessité de réduire au maximum l’usage de la voiture etd’autonomiser les plus jeunes dans leurs déplacements. Pour ce faire, le terrain sur lequel ont été bâties les maisons a été expressément choisien fonction de sa proximité avec une grande gare et avec les transports en commun.
Et puis Stéphane Vanden Eede, comme de nombreux autres citoyens actifs, est impliqué dans des réseaux d’échange et de dons. Selon lui, un des principaux pointscommuns entre les SEL (systèmes d’échange locaux) et les donneries, c’est leur aspect local. L’objectif est bien de s’échanger des services – dans le cas des SEL – ou de donneret de recevoir des objets – pour ce qui est des donneries – en s’organisant avec son voisinage, avec les personnes qui habitent dans sa commune ou les communes limitrophes, de façon àlimiter le plus possible les déplacements.