Lundi 31 août, a été présenté à la presse «SET-Malibran», un projet-pilote de développement local intégréd’emploi-rénovation réalisé à Ixelles. Les objectifs de ce projet étaient de permettre la formation qualifiante et l’insertion socioprofessionnelle de 10 personnespeu qualifiées, d’inciter «à la rénovation de l’espace urbain et du bâti» par la mise en œuvre d’opérations d’embellissement.
C’est en mai 1996, au sein de la Mission locale d’Ixelles que se développe l’idée de créer un groupe de travail «l’emploi au niveau local». Les différentesassociations travaillant sur la problématique de l’exclusion sont invitées à se joindre au groupe. Nadime Heim, secrétaire générale de l’asbl Habitat etrénovation propose «de mettre en rapport emploi et requalifiaction de l’habitat, en repeignant les façades d’une rue d’Ixelles». Le choix se porte en février 97 surla rue Malibran. Présenté au ministre-président chargé de l’Emploi, Charles Picqué, le projet obtient son soutien et est également «introduit dans laprogrammation annuelle du réseau Habitat, développé par le ministre de l’Aménagement du territoire, Hervé Hasquin».
De septembre 97 à septembre 98, 18 travaux de peinture d’intérieur sont effectués (cages d’escaliers, appartements sociaux, salles d’exposition, crèche, …), tandis quehuit façades sont repeintes rue Malibran; d’autres sont en cours et des demandes suivent.
Lors de cette conférence de presse, Charles Picqué a insisté sur l’importance de la «pérennité matérielle des initiatives de développement localintégré». A ce sujet
il s’estime «heureux de constater que les missions locales ont toutes présenté des projets PTP qui s’inscrivent dans le cadre de projets de développement localintégré et que ces projets permettront la mise à l’emploi de plusieurs centaines de demandeurs d’emploi bruxellois». Quant à Hervé Hasquin, il voit dans ledéveloppement local intégré «un programme de citoyenneté» et de «civisme urbain» se réalisant au travers des partenariats«institutions régionales et communales, les CPAS, le secteur associatif, et les habitants des quartiers».
Ce qui caractérise ce projet, ce sont les avancées en termes de développement local intégré :
n le montage d’un partenariat complexe – mais efficace – entre associatif, privé et public pour le financement (subventions et sponsoring) et les collaborations1 ;
n «la convergence des politiques d’insertion socio-professionnelle et de requalification de l’habitat»;
n le développement de l’emploi local (10 Ixellois pour 15 contrats) dans la commune (principalement), avec des partenaires ixellois et régionaux;
n un type d’insertion par l’économique à mi-chemin entre l’entreprise d’insertion et l’entreprise de formation par le travail.
1 Le projet a bénéficié du financement de la Région bruxelloise (ORBEM-ACS, Bruxelles Formation et Réseau Habitat), de la Fondation Roi Baudouin (Quartier de vie),du Sociaal Impulsfonds, de la Commune d’Ixelles. Les collaborations et le sponsoring sont le fait d’Elzenhof (centre culturel flamand), du Cefa d’Ixelles, du Centre Urbain, des CPAS d’Ixelles etEtterbeek, de la Mission locale d’Etterbeek, de Miniox, de Citroën, de la Fondation Pesoa, de Delhaize et du Foyer Ixellois.
Archives
« SET Malibran : projet-pilote de développement local intégré à Ixelles »
Alter Échos
14-09-1998
Alter Échos n° 36
Alter Échos
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