Outre les projets de cohésion sociale1, la SLRB2 (Société du logement de la Région bruxelloise) supervise une série d’autres opérations à lademande du cabinet du secrétaire d’État bruxellois au Logement, Alain Hutchinson. Ainsi, il est question de favoriser la mixité dans les logements. « Dans ce cadre, explique YvesLemmens, directeur général adjoint faisant fonction à la SLRB, il est prévu d’intégrer les locataires sociaux dans du bâti plus classique, afind’éviter la création de ghettos, l’appartenance à une cité perdue… Cela constitue un peu plus de pouvoir pour mieux répartir les gens dans la ville. » Ilpointe aussi l’aménagement des abords des logements sociaux (création d’espaces conviviaux, etc.) pris en charge par l’État fédéral dans l’avenant n°6 del’accord de coopération avec la Région.
Il est également prévu de réaliser un cadastre des logements sociaux, à savoir, un inventaire précis de la qualité du logement. Yves Lemmens : « Celaexistait, mais cela a toujours été mené de manière disparate et non homogène. Ici, il s’agit de créer une base de données au niveau régional.Avec les accidents dus au CO, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait énormément de problèmes dans les logements sociaux. Le cadastre doit nous permettre d’assurer laconformité de ceux-ci par rapport aux exigences légales en matière d’électricité, de gaz, de canalisations, d’hygiène, de sécurité, etc. Entout, il y a 38.000 logements à expertiser. Cet outil – à usage interne – servira surtout aux gestionnaires de SISP (sociétés immobilières de servicepublic) et au pouvoir de tutelle. Il faut surtout éviter d’en faire une opération ‘one shot’ et répéter l’opération annuellement. »
Un autre projet concerne les assistants sociaux engagés par le cabinet Hutchinson et détachés auprès des SISP. « Maintenant, il y a la volonté d’une approche plusindividuelle des problèmes des locataires sociaux (médiation de dettes, etc.), commente le directeur général adjoint faisant fonction de la SLRB. On va aller vers lapersonne pour comprendre pourquoi elle ne paye pas son loyer. Des accompagnateurs sociaux avaient été engagés précédemment dans le cadre du programme de transitionprofessionnelle (PTP) pour assurer cette mission. Leur contrat arrive à terme, mais rien ne s’oppose à ce qu’ils se présentent pour ces postes puisqu’ils disposentdéjà d’une expérience dans le domaine. » Les conseils consultatifs des habitants devraient également permettre de mieux répondre aux besoins des gens, « sans pourautant dériver vers une défense individuelle d’intérêts privés. »
Enfin, de manière plus générale, la SLRB souhaite être plus impliquée dans l’élaboration des lois. « Nous voulons une démarche plus participative avecle politique et nos SISP. Pour qu’un projet fonctionne bien et soit durable, il faut y associer tout le monde dès le début, comme cela a été fait pour les inscriptionsmultiples dans les logements sociaux », conclut Yves Lemmens.
1 Voir AE n°90 du 29 janvier 2001, p. 21.
2 Rue Jourdan 45-55 à 1060 Bruxelles, tél. : 02 533 19 11, fax : 02 533 19 00, e-mail : slrb@slrb.irisnet.be, Internet : http://www.slrb.irisnet.be
Baudouin Massart
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