Pour sa troisième édition, la conférence régionale du Forum Elis du Fonds du logement wallon (FLW)1 a remis l’accent sur les partenariats locaux. Desspeed dating ont permis aux organismes à finalité sociale du logement (OFS) d’amorcer des contacts, voire des collaborations.
Depuis 2003, le Fonds du logement wallon conseille, contrôle et assure la coordination et le financement des OFS. Cet acronyme regroupe trois types d’asbl : les AIS (agencesimmobilières sociales) qui réintroduisent des logements salubres privés dans le circuit locatif au bénéfice de ménages à revenu modeste ; les APL(associations de promotion du logement) qui ont pour but de « contribuer à la mise en œuvre du droit à un logement décent » par le biais de la mise àdisposition de logements, d’assistance administrative, technique ou juridique, ou encore en développant des projets expérimentaux ; et les régies de quartier ayant pour objectif« l’amélioration des conditions de vie à l’intérieur d’un ou de plusieurs quartiers d’habitations, par la mise en œuvre d’une politique d’insertionintégrée ».
Types de partenariats
La conférence de ce 26 juin revenait sur les partenariats potentiels au sein du secteur. Luc Laurent, directeur du Fonds, insiste sur « l’importance de lacomplémentarité et du travail en réseau, qui suscitent l’émergence de projets innovants comme réponses aux problématiques locales ».
De manière générale, les partenariats qui se mettent en place se concrétisent entre organismes du même type, mais aussi entre le département Aide locativedu Fonds, les AIS et des régies de quartier.
On notera, parmi les scénarios de partenariat, l’existence de plates-formes locales du logement qui, outre les OFS et le Fonds, rassemblent aussi le CPAS, la commune, lasociété de logement de service public ou d’autres acteurs du logement. Ces synergies visent à répondre de manière plus adéquate à la demande enlogement. La Plate-forme logement de Gembloux-Fosses s’inscrit dans cette démarche.
D’autres plates-formes ont une approche thématique : elles cherchent à régler des difficultés communes aux différents types d’organismes en matièred’insertion, d’accompagnement social, de pédagogie de l’habiter, ou encore à partager des expériences, développer des méthodologies et/ou des stratégiescommunes.
Résultats des speed dating
Si la méthode du speed dating a frustré certains, elle a eu le mérite de favoriser un maximum de rencontres par bassin géographique. À l’issue de chaqueéchange, les participants ont pu repartir avec un numéro de téléphone, un contact et l’envie de travailler ensemble.
Pour le secteur du Hainaut oriental, l’idée a été lancée de partager les fichiers de candidature entre AIS d’une même région pour favoriser la rencontrelocataire-logement – du moins si les candidats-locataires marquent leur accord. Le secteur de Liège rappelle que les régies de quartier sont cantonnées à des limitesterritoriales, auxquelles il faudrait idéalement pouvoir déroger pour monter des partenariats. Du côté du secteur Bra-Na-Lux, on voudrait que davantage d’APL et derégies de quartier soient créées là où il y a des AIS. Au niveau du Hainaut occidental, s’il y a des échanges concrets entre AIS et régies dequartier, on souhaiterait qu’il en ait plus entre APL et AIS.
Du côté du Fonds, on a rappelé que les partenariats n’étaient pas une fin en soi, mais « qu’ils devaient avoir pour objectif d’améliorer le service auxlocataires et aux stagiaires ».
On signalera toutefois que l’enjeu est aussi d’être plus forts et de se faire connaître des communes. Les OFS et le Fonds se plaignent d’être parfois « oubliés» lors de la préparation des programmes communaux du logement. Pour les participants, ces programmes ne doivent pas se limiter à créer du logement, mais aussi veillerà assurer « l’accompagnement social » des habitants.
1. FLW :
– adresse : rue de Brabant, 1 à 6000 Charleroi
– tél. : 071 20 77 41
– courriel : OFS@flw.be
– site : www.flw.be