Il y a deux ans et demi, en novembre 2001, à l’initiative du ministre Demotte, le gouvernement de la Communauté française approuvait une note politique visant àrenforcer son soutien au secteur de l’alphabétisation. Clé de voûte : un accord de coopération créant une conférence interministérielle, maisaussi des budgets, une place dans l’organigramme de l’administration, et l’amélioration de la récolte d’informations.
À entendre Catherine Stercq, responsable de Lire et Écrire en Communauté française1, il y a encore du pain sur la planche. « Le ministre Demotte nous dit que sontexte d’accord est prêt, mais il n’est toujours pas signé. » En cause, les désaccords au sein du gouvernement communautaire (Hasquin et Demotte, MR et PS), etdes tensions qui durent entre Communauté française et Région wallonne, y compris au sein même du parti du ministre Demotte. « Pour nous, cet accord est prioritaire :c’est le seul moyen pour que les différentes administrations concernées par l’alpha se mettent à travailler ensemble sans se renvoyer la balle. Le service del’Éducation permanente a d’ailleurs été renforcé comme annoncé au profit de l’alpha : les gens sont là, mais pas la conférenceinterministérielle dont ils doivent assurer le secrétariat… »
Pour ce qui est des moyens, la Communauté promettait un doublement, soit 1,3 million d’euros en cinq ans. « Les 375.000 euros promis pour 2002 ont étéaccordés et reconduits cette année, mais c’est tout. On atteindra d’autant moins l’objectif que l’enveloppe de l’alpha ne pourra plus augmenter via lenouveau décret sur l’éducation permanente, sauf en reconnaissant de nouvelles associations. Mais cela ne suffira pas… »
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