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Regard critique · Justice sociale

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Non-marchand : nouveau round de négociation en vue

Les accords « non-marchand » conclus en 2000 doivent permettre aux secteurs de l’action sociale d’atteindre les barèmes de la commission paritaire 305.01. Ce 29 mars, les syndicatsmanifestaient devant le cabinet de la ministre Vienne, en charge de l’Action sociale et la Santé. Comme pour la Communauté française, la revendication principale porte surl’ouverture d’un nouveau round de négociations en vue de poursuivre la (longue) marche vers les horizons barémiques promis en 2000. La ministre a reçu les partenairessociaux et une première réunion de travail a été programmée pour le 24 avril. Du côté de la Communauté française, si on part de beaucoupplus loin, le gouvernement annonce 30 millions d’euros qui arriveront progressivement chez les travailleurs des secteurs socioculturel et socio-sanitaire d’ici à 2009.

Les CRI en réflexion

Le 6 mars dernier, la FéCRI (Fédération des Centres régionaux pour l’intégration des personnes étrangères ou d’origineétrangère en Wallonie)1 profitait du 10e anniversaire du décret wallon sur l’intégration des personnes étrangères oud’origine étrangère pour lancer une réflexion qui se déroulera sur une année. L’objectif est de consulter le plus largement possible les acteurs duterrain afin de proposer à la ministre de l’Action sociale et de la Santé des propositions concrètes sur l’aménagement de ce texte qui organise l’accueil etl’intégration des immigrés en Wallonie.

Violences conjugales : le plan d’action national critiqué

Le 8 février 2006, une conférence interministérielle rassemblant des représentants des différentes entités fédérées a accouchéd’un  » Plan d’action national commun au Fédéral, aux Communautés et aux Régions  » ainsi que d’une définition commune de la violence dans lecouple, nous en parlions dans le n°202 d’Alter Echos. Àla suite de la diffusion de ce plan, Amnesty International Belgique1, qui mène depuis deux ans campagne contre les violences conjugales, se montre très mitigée.  » Sil’on ne peut que se féliciter de voir que les choses bougent enfin et que les différents acteurs sensés intervenir en la matière vont enfin être réunisautour d’une même table, il est malgré tout difficile de ne pas en retirer l’impression d’un long alignement de mesures disparates et qui manquent parfois de souffle « ,analyse l’organisation. Explications.

La Fondation Free tombe sur des jeunes entreprenants

« Contradictoires, infidèles, versatiles, exigeants, susceptibles… les adolescents d’aujourd’hui auraient de quoi décourager les fabricants. Mais comme c’est une cible enor, on leur pardonne tout. » À la liste de ces péchés véniels que la société Bluecomm attribue aux ados sur la page d’accueil de son site, elle pourradésormais en ajouter un, plus incommodant pour elle : certains jeunes, quand ils travaillent, sont vindicatifs. Pour preuve, la révolte de travailleurs engagés par Bluecommelle-même (Bureau de recherche suisse « spécialisé dans le comportement et les tendances de consommation des 15-24 ans ») afin de remplir des questionnaires pour lecompte de la Fondation Free1. Organisés de manière à la fois professionnelle et anonyme – derrière la figure ironique de « Bob le précaire» emblème d’un collectif nommé Flexblues –, ces militants d’un nouveau genre ont réussi un joli doublé en à peine une semaine. Obtenir une augmentationde 100 % de leur rémunération de base, et éclabousser une fondation réunissant le gratin du capitalisme belge derrière la promotion de l’esprit d’entreprise chezles jeunes Wallons et Bruxellois…

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Télé-Accueil Bruxelles étend son offre d’écoute et s’ouvre au « chat »

On connaît depuis près de cinquante ans ce service d’écoute et de soutien par téléphone. Quelque 600.000 personnes en Communauté française,dont près de 230.000 rien que dans la capitale, composent chaque année son numéro de téléphone gratuit1. Depuis quelques mois, un nouveau moyen decommunication est disponible via le poste de Télé-Accueil de Bruxelles : le « chat-accueil »2.

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Vote sur la “Directive services” au Parlement européen : à chacun son compromis

Les eurodéputés ont adopté, jeudi 16 février à Strasbourg, un rapport qui doit modifier en profondeur le projet ultra-polémique de directive dite »Bolkestein ». Du nom de l’ex-commissaire au Marché intérieur, elle avait été présentée pour la première fois en janvier 2004. Cette directive vise lalibéralisation des services dans l’Union européenne (UE). Ce vote résulte d’une longue négociation entre quelques délégués du partisocialiste européen (PSE) et du parti populaire européen (PPE, droite). Ce coup de poker droite-gauche mêle à l’extrême libéralisme etpréservation des acquis sociaux1. Reste en suspend une définition plus précise des SIEG, les services d’intérêts économiquesgénéraux. À ce propos, le Crisp vient de sortir un cahier consacré aux Services d’intérêt général (SIG), ces activités de service,marchandes ou non, considérées d’intérêt général par les autorités publiques (des États membres) et soumises pour cette raison à desobligations spécifiques de service public2.

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De l’invisibilité des clandestines

Les  » sans-papiers  » n’ont sans doute jamais été l’objet d’autant d’attention que depuis quelques semaines. Il faut dire que l’actu s’yprête : manif, propositions de loi pour une régularisation permanente, grève de la faim à l’église Saint Boniface, déclarations de Dewael surl’aide aux sans-papiers… Mais le terme générique  » sans-papiers  » souvent repris par les journalistes a tendance à masquer certaines réalités : de lamême manière que l’immigration se féminise de plus en plus, le nombre de femmes dans la clandestinité grandit. Pourtant, malgré leur nombre, ces « sans-papières  » restent invisibles. Et pour cause, difficile par définition de dénombrer des personnes qui n’ont pas d’existence officielle. Le 19 novembre 2005, uncolloque, organisé par le collectif  » Femmes en noir contre les centres fermés et les expulsions  » (Colfen)1, leur était consacré et les a sorties de leurinvisibilité pour un temps. Petits extraits choisis.

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L’aide contrainte aux sans-abri en débat

La proposition de loi du député Yvan Mayeur1 sur l’aide contrainte aux sans-abris est actuellement en discussion à la Commission Santé publique de laChambre. Elle provoque des réactions dans le secteur social. Le texte propose d’introduire, dans la loi organique des CPAS, un dispositif d’urgence sociale permettant d’emmener des personnessans-abri dans un lieu d’hébergement et de soins, même si celles-ci refusent.

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Philippe Van Muylder (FGTB) : « Le gouvernement bruxellois relance la concertation ? »

En mars 2005, les partenaires sociaux bruxellois signaient le Contrat pour l’économie et l’emploi (C2E). Quelques mois plus tard, en décembre, le gouvernement sortait un Plan pourl’emploi des Bruxellois. Rencontre avec Philippe Van Muylder1, le secrétaire général de la FGTB-Bruxelles.

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Démissions de trois asbl du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté

Trois associations membres du réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) ont annoncé ce 1er février leur démission. Elles estiment que lefonctionnement du RWLP était devenu au fil du temps  » de plus en plus vertical  » et  » bureaucratique « . L’asbl ATD Quart Monde Wallonie-Bruxelles et le mouvement Luttes SolidaritésTravail (LST), membres fondateurs avec 18 autres associations du RWLP, ainsi que l’asbl Dignitas ont décidé de quitter le Réseau.

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OOTB : chronique d’une mort et d’une renaissance annoncées

L’OOTB (Overleg Opleidings-en Tewerkstellingsprojecten Brussel vzw1) disparaîtra dans six mois… au moins nominalement. Dans les faits, l’asbl poursuivra son travail deconcertation et de coordination des différents projets flamands d’insertion socio-professionnelle à Bruxelles – un secteur qui n’a pas de structure fédérative commepeut l’être la Febisp, du côté francophone. Mais, à partir du 1er juillet, la poursuite de ces missions sera assurée par une nouvelle entité issuede la fusion de l’OOTB avec l’asbl Tracé2. Un nom vient d’ailleurs d’être trouvé pour le fruit de cette union légitime : Tracé – Werk aan de Winkel(littéralement, « Du pain sur la planche »).

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Focus sur l’approche territoriale

L’approche territoriale fait partie de ces concepts dont tout le monde a déjà entendu parler. Quant à savoir ce que cela recouvre effectivement, c’est une autre affaire. On yassocie généralement le travail en réseau sur un espace géographiquement défini.  » Le territoire est aujourd’hui perçu comme une construction desacteurs où s’entrecroisent, dans un cadre géographiquement et historiquement circonscrit, des relations à la fois économiques, sociales, culturelles, politiques etsymboliques. Le niveau local apparaît donc comme l’échelle d’action efficace pour aborder les problèmes rencontrés par les populations. C’est à ceniveau qu’il est possible de mettre en œuvre des solutions globales, intersectorielles et participatives pour lutter contre la complexité des phénomènesd’exclusion et de pauvreté. Cette évolution se traduit par l’adoption de principes de bonne gouvernance dont l’objectif est d’améliorer le rapport entregouvernants et gouvernés « .

Fort de ces convictions, le réseau européen d’intelligence territoriale (REIT) a choisi de les mettre à l’épreuve dans l’organisation de deuxjournées de réflexion, mi-octobre, où acteurs économiques, invités à l’initiative du Groupe de Redéploiement Économique du Pays deLiège, et acteurs sociaux se sont retrouvés dans des interventions croisées au profit d’une seule et même idée : développement économique,bien-être et cohésion sociale sont intimement liées et ce, à partir d’un même territoire. Si ces  » Rencontres du 3e type  » n’ont pas atteintl’objectif de rapprochement entre deux mondes qui souvent s’ignorent, la démarche est suffisamment originale et riche d’enseignements que pour mettre en lumièrequelques-uns des points de vue fédérateurs, en tout cas du côté des acteurs sociaux. L’occasion aussi de développer, à partir d’expériencesinternationales pour la plupart, cette notion de territoire. Alter Echos s’est penché sur ce concept et les pratiques qu’il sous tend à travers les nombreuses contributions de cecolloque.