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Le Fonds de l’économie sociale et durable sur les fonts baptismaux
Ce n’est plus un secret pour personne, les placements éthiques commencent à avoir le vent en poupe, et, rentabilité oblige, le grand public pointe son nez. Unintérêt qui devrait se renforcer dans les jours qui viennent grâce au lancement d’une union pour le moins originale : pour la première fois en Belgique,l’économie sociale rencontre le marché des capitaux. C’est que depuis le 21 mai, une émission d’obligations de 75 millions d’euros est proposée auxépargnants afin de financer le nouveau fonds de l’économie sociale et durable. L’émission obligataire est garantie par l’État, le gouvernement «souhaitant permettre à un large public d’accéder à des placements éthiques » nous dit le communiqué de presse de la cellule économie sociale ducabinet Vande Lanotte. Ce fonds est né quelques jours avant l’échéance électorale venant rappeler que la déclaration gouvernementale comprenait un tout petitvolet concernant l’incitation fiscale de l’épargne éthique. Les associés fondateurs du Fonds, érigés en société coopérativeà finalité sociale, sont la Société fédérale d’investissement, la Société fédérale de participation et le Fonds departicipation. L’État belge fait apport d’un capital de 2,5 millions d’euros dans le Fonds. Un fonds monté, selon les acteurs du secteur, aveccélérité, efficacité et en concertation avec le terrain par le cabinet Vande Lanotte. Reste que les organismes financiers spécialisés dansl’économie sociale auraient sans doute préféré la mise en place d’incitants fiscaux à leur égard plutôt que celle d’un fonds maiscelui-ci étant là, ils essaieront d’en tirer le meilleur parti puisqu’ils y ont été associés.
Pour une requalification complète des ZIP et noyaux d’habitat wallons
Le Parlement wallon a voté dernièrement un projet de décret modifiant le Code wallon du logement et l’article 174 du Code wallon de l’aménagement duterritoire, de l’urbanisme et du patrimoine. Cela n’a pas été sans conséquence sur les « noyaux d’habitat » et les « zones d’initiativeprivilégiée » (ZIP). Ceux-ci se sont vus regroupés au sein d’une même disposition, car tous deux « révèlent leur utilitépremière en matière de logement lorsqu’ils concernent la problématique de l’octroi ou de l’adaptation des aides. » Un même esprit de rationalisationa entraîné une redéfinition des quatre types de ZIP : maintien de la ZIP 1 (forte pression foncière) ; fusion des ZIP 2 (quartiers dégradés, sansproblèmes socio-économiques) et 3 (quartiers dégradés, avec problèmes socio-économiques) ; et suppression des ZIP 4 (quartiers sociaux endifficultés), puisque la Société wallonne du logement (SWL) prévoit des actions spécifiques pour ces quartiers.
Fonds sectoriels et formation professionnelle : une étude indispensable
Sur le point d’être publiée, l’étude clôturée en mars par l’Ichec sur l’action des fonds sectoriels en matière de formationprofessionnelle lève le voile sur le pan le plus méconnu de l’offre de formation. L’enjeu mis en avant, autant par les chercheurs que par le commanditaire, la CCFEE,Commission consultative formation emploi enseignement, est celui de la lisibilité de l’action déployée par ces fonds.
Les CPAS bruxellois s’arc-boutent sur leurs missions sociales face aux plans d’assainissement
À l’heure où les différents CPAS bruxellois concoctent leur budget pour la rentrée, la conférence des 19 présidents des CPAS bruxellois tire lasonnette d’alarme. « Il nous a paru important d’attirer l’attention sur la pression que la Région exerce sur les communes en difficultés financières, afinque leur CPAS participe à l’effort d’assainissement », a expliqué Yvan Mayeur, président du CPAS de Bruxelles-Ville et président de la conférencedes CPAS, lors d’une conférence de presse organisée le 17 juin dernier.
Éric Tomas annonce 600 nouveaux ACS et 400 Rosetta en alternance
La sphère politique bruxelloise a été quelque peu remuée par le passage de Daniel Ducarme de la présidence du MR à celle du gouvernement régional.Le 27 juin, le ministre de l’Économie et de l’Emploi Éric Tomas1 convoquait la presse pour faire le point sur la dernière année de son mandat. Il prend au mot lapriorité absolue mise par son nouveau président sur l’emploi des Bruxellois, et réaffirme ce faisant ses prérogatives et ses projets.
Titres-services : premiers agréments et premières embauches en Wallonie
Le titre-services commence à se vendre. Les premiers agréments suivent en Wallonie, tandis qu’on attend toujours les premières demandes en Région bruxelloise.Tour d’horizon du démarrage effectif d’une politique dont la gestation aura pris trois ans.
La France sort son « plan Marshall » pour le logement social
En juillet, l’Assemblée nationale et le Sénat français ont voté le projet de loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine,porté par Jean-Louis Borloo, ministre en charge de ces matières1. Ce dernier ambitionne de réduire la fracture sociale dans les 155 quartiers les plus endifficulté en France, au cours de la période 2004-2008. Cette loi devrait bénéficier à 4,7 millions de personnes.
La CPNAE paie les étudiants qui se forment pour les fonctions critiques
Spots radio, site internet, affiches dans les écoles, la Commission paritaire nationale auxiliaire des employés (CPNAE)1 a lancé à la rentrée une grande campagnede communication (« Êtes-vous un âne ? »…) pour drainer les élèves et les étudiants vers les filières de formation supérieure quipréparent à trois métiers réputés en pénurie : assistant de direction, comptable et technicien (excepté en informatique).
CPAS de La Louvière : un service d’aide et de maintien à domicile avec les titres-services
En 2002, grâce aux crédits de la Fondation Roi Baudouin, le CPAS de La Louvière1 faisait réaliser par la société de sondage Sonecom une étudesociologique auprès de 500 familles afin de déterminer les besoins de la population par rapport à l’offre du service social, en matière d’aide et de maintienà domicile. En première position, figuraient tous les besoins liés au logement2. Conscient de la demande croissante et de l’impossibilité de son serviced’aides ménagères à y répondre, le CPAS décidait de modifier son fonctionnement. L’arrivée des titres-services3 lui en offrel’opportunité.
Revenu d’intégration sociale : des étudiants protestent
La loi sur le revenu minimum d’intégration est en application depuis près d’un an. Ses répercussions sur les étudiants du supérieur ont amené leComité de défense des usagers et des sans-emplois de Bruxelles (CEDUC) à revendiquer un statut spécial pour les étudiants. La ministre de l’Intégrationsociale, Maria Arena (PS)1, va évaluer la réforme mais elle déclare ne pas vouloir d’un statut spécifique pour les étudiants. De son côté, la ministreFrançoise Dupuis (PS)2 concrétise une réforme du système de bourse au niveau de la Communauté française.
Malgré nombre de projets en cours, Thierry Detienne ne craint pas l’embouteillage de fin de législature
Plus que neuf mois de législature régionale. Sans encore entamer un bilan, Alter Échos a rencontré le ministre wallon des Affaires sociales et de la SantéThierry Detienne1 sur la manière dont il envisage cette dernière ligne droite, son calendrier, ses priorités. Embouteillage en perspective ?
Aide sociale aux enfants illégaux : un coup dans l’eau ?
Le 23 juillet 2003, la Cour d’arbitrage rendait un arrêt en matière d’octroi d’aide sociale aux enfants illégaux, que d’aucuns ont qualifié, sans doute un peu trop vite,d’historique. À l’analyse, il semble que l’arrêt soit difficilement applicable. De quoi s’agit-il ? Cet arrêt de la Cour d’arbitrage a été rendu à la suited’une question préjudicielle du Tribunal du travail de Bruxelles1 qui partait du principe que la Convention internationale des droits de l’enfant n’étaitpas directement applicable et ne pouvait servir à écarter l’application de l’article 57, § 2 de la loi du 8 juillet 1976, organique des centres publics d’aide sociale(jugements du 10 octobre 2002).