#Anvers
Gestion des incivilités : bilan de la loi après cinq mois d’application
Le 1er avril 2005 entrait en vigueur la loi1 relative aux sanctions administratives communales. Celle-ci attribuait aux communes la gestion d’une série depetites infractions retirées du Code pénal. Très vite, la pratique a révélé les nombreuses failles du système. Administrations communales, magistratsou directeurs d’AMO critiquent la mesure, alors qu’une nouvelle loi « réparatrice » tente de l’améliorer.
Les recettes annuelles du Conseil supérieur de l'emploi
Le Conseil supérieur de l’emploi fêtera cette année ses dix ans d’existence (il a été institué le 22 décembre 1995). Un anniversaire qui ne l’a pasempêché de présenter son rapport annuel à la fin du mois de juin. C’est par la voix de son vice-président Jan Smets, directeur de la Banque nationale, que lesthématiques principales en ont été présentées à la presse. Le rapport 2005, long de près de 230 pages, aborde essentiellement trois thèmes :les développements récents du marché de l’emploi, la nouvelle stratégie européenne pour l’emploi, l’attrait financier du travail (make work pay)1.
Les recettes annuelles du Conseil supérieur de l’emploi
Le Conseil supérieur de l’emploi fêtera cette année ses dix ans d’existence (il a été institué le 22 décembre 1995). Un anniversaire qui ne l’a pasempêché de présenter son rapport annuel à la fin du mois de juin. C’est par la voix de son vice-président Jan Smets, directeur de la Banque nationale, que lesthématiques principales en ont été présentées à la presse. Le rapport 2005, long de près de 230 pages, aborde essentiellement trois thèmes :les développements récents du marché de l’emploi, la nouvelle stratégie européenne pour l’emploi, l’attrait financier du travail (make work pay)1.
Le MR souhaite créer une communauté urbaine de Bruxelles
Le 10 janvier, le Conseil régional bruxellois a pris en considération une proposition de résolution visant la création d’une communauté urbaine de Bruxelles afinde gérer des politiques à caractère suprarégional relevant de l’aire géographique socio-économique « naturelle » de Bruxelles.
Les loyers bruxellois crèvent les plafonds
Le 12 février, l’INS (Institut national de statistique)1 a présenté à la presse les premiers résultats de l’Enquête socio-économique2001. Cette dernière s’adressait aux 10 300 habitants du pays répartis dans 4 248 502 logements (1er octobre 2001). Le taux de réponse s’élève à 96,9 %.Diverses évolutions s’observent par rapport à l’enquête de 1991 : le parc de logements privés a crû de 7,5 %, la proportion de logements unifamiliaux aaugmenté de 72,9 % à 75,4 %, les logements occupés par des propriétaires sont passés de 65,4 % à 68 %. Proportionnellement, Bruxelles est la grande ville quicompte le moins de logements unifamiliaux : 28,3 % contre 39,2 % à Anvers, 63,6 % à Gand, 72,2 % à Charleroi et 51,9 % à Liège. Néanmoins, Bruxelles est lagrande ville et la Région où la croissance du nombre de logements de ce type est la plus élevée au cours des dix dernières années : 31,2 % (la moyenne des 5grandes villes est de 11,7 %).
Anti-discrimination, la loi est en vigueur
La nouvelle loi contre les discriminations venant de sortir au Moniteur, le Centre pour l’égalité des chances organisait avec les ministres de l’Emploi et des Affaires sociales unaprès-midi de rencontres et de témoignages pour illustrer dans quelles situations – en particulier en entreprise – peut s’appliquer la loi, et quelles réponses elleapporte. La même semaine, le MRAX publiait les résultats d’une enquête, première étape de sa campagne sur les discriminations sur le marché locatifprivé.
Des associations se réunissent autour du « Vivre ensemble » à la recherche d’une parole commune…
Ce 15 mai, le Centre pour l’égalité des chances1 a terminé le rassemblement des contributions des participants à la journée « Vivreensemble », qu’il a transmises à la ministre à ce moment en charge de l’Égalité des chances, Laurette Onkelinx. Le 10 mars 2003, en effet, le Centreorganisait à Bruxelles une journée associative : « Journée vivre ensemble ». Cette rencontre qui a réuni quelque 120 associations et a vu passer près de800 personnes constituait une des actions prévues dans la déclaration commune « Vivre ensemble »2.
Flandre : Immigrés dans la police – mobilisation d’immigrés surqualifiés – helpdesk pour la garde d’enfants
Vingt-quatre femmes de la région de Louvain, diplômées de l’enseignement supérieur dans des pays lointains, viennent de créer une asbl pour aider lespersonnes dans leur situation. Beaucoup d’avocats, de docteurs ou d’ingénieurs venus de pays extérieurs à l’Union européenne se retrouvent àtravailler comme ouvriers, réceptionnistes ou femmes de ménage, faute de reconnaissance de leur diplôme en Belgique. L’asbl se donne deux objectifs : l’aideconcrète aux personnes et le lobbying, pour obtenir plus de souplesse dans la reconnaissance des diplômes. Pour les fondateurs de l’association, le VDAB (Service régionalflamand de l’emploi) a trop souvent tendance à considérer l’ensemble des « allochtones » comme une population sous-qualifiée. Ainsi, la plupart des courset des formations pour immigrés ciblent ce type de population. Or, il ressort des statistiques que 53% des candidats à la naturalisation ont suivi des études supérieuresavant d’atterrir chez nous. Quant à la question de l’équivalence des diplômes, selon Saïd Elkhadraoui, député et échevin en charge de lapolitique d’immigration à Louvain, ce problème devrait avant tout être pris en charge au niveau européen.
Flandre : premières réquisitions d’immeubles
La ville d’Anvers va réquisitionner 4 immeubles1 pour les rénover et les transformer en logements sociaux. Il s’agit d’une première en Flandre, bien que cetype de mesures soit prévu par le Code régional du logement depuis 1998. Ce volet du code du logement avait lui-même été adopté suite au vote en 1993 de laloi dite Onkelinx sur les réquisitions de logements. (« Programme d’urgence pour une société plus solidaire »). Cette même année, le droit aulogement avait également été inscrit dans la constitution. Les habitations concernées par la mesure ont été déclarées insalubres par la villed’Anvers. Par la suite, les propriétaires ont été sollicités à plusieurs reprises par les autorités communales pour entreprendre les travaux derénovation nécessaires. Sans résultats. Selon le code flamand du logement, ces immeubles sont dès lors réquisitionnables : ils seront rénovés par laville d’Anvers et mis en location pendant 9 ans comme logements sociaux. La ville devrait ainsi pouvoir rentrer en partie dans ses frais. Erwin Pairon (Agalev), échevin du logementà Anvers, reconnaît qu’il s’agit d’une mesure extrêmement lourde mais estime que « le droit à la propriété privée doit parfoiss’effacer face au droit des riverains à vivre dans un environnement propre et sûr. » Toujours selon lui, tout le monde devrait sortir gagnant de l’opération : laville, qui voit un chancre urbain se transformer en logements sociaux, les riverains dont le quartier s’embellit et même le propriétaire, qui récupérera après9 ans son bien entièrement rénové, sans devoir payer aucune pénalité. Pour la région flamande, il s’agit d’une première expérience,qui pourrait préluder à beaucoup d’autres si elle s’avère un succès.
Liège : 25 ans de lutte contre les violences conjugales
Après Marie Trintignant, le meurtre récent à Liège d’une jeune femme de 35 ans par son conjoint a remis à la Une de l’actualité les violencesau sein du couple. Le Collectif contre les violences conjugales et l’exclusion1 (anciennement Collectif femmes battues) tient une permanence d’accueil, une ligned’écoute téléphonique, un refuge pour l’hébergement des victimes et un service d’aide à l’emploi. En 2002, 4 999 nuitées de femmes(et 5 759 pour les enfants !) ont été acceptées par le centre liégeois – qui souffle 25 bougies… sans euphorie : en Europe, une femme est tuée chaquesemaine par son conjoint, mais le combat contre la violence conjugale dispose de peu de statistiques et aucune enquête récente n’existe en Belgique. Claire Gavroix, directriceadjointe du Collectif, explique toutefois que « les mentalités ont évolué. Il y a 25 ans, le terme “femmes battues” était un tabou. Aujourd’hui, laviolence conjugale est reconnue comme une réalité sociale grave. Les femmes hésitent encore à porter plainte, nous disposons de peu de chiffres, mais le refuge accueilledes femmes de plus en plus jeunes (parfois moins de 18 ans) : nous concluons qu’elles ont pris conscience du problème et de l’aide potentielle des associations ».
"Sans fleurs ni couronnes" : peu d'initiatives en Belgique pour enterrer dignement les SDF
Le 17 octobre 2004, Journée de lutte contre la pauvreté, une marche est organisée à Bruxelles pour le droit au logement. Quelques SDF de Liège, Charleroi,Bruxelles et La Louvière tirent un cercueil lié sur un Caddie avec ce slogan : « Enfin un domicile fixe ». Sur le cercueil, la liste de 54 personnes « de la rue» décédées durant ces dernières années.
Accord sur la répartition de la subvention wallonne du FIPI
À l’initiative de Christiane Vienne, ministre wallonne de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances1, le gouvernementwallon a marqué son accord ce 10 novembre 2004 sur la répartition de la subvention FIPI pour 2004. Pour rappel, le Fonds d’impulsion pour la politique des immigrés (Fipi),créé en 1991, est destiné à financer des projets dans le cadre de la politique de l’immigration. Le Fipi vise à encourager des projets bien définispendant une période limitée, que ces projets soient portés par des asbl ou par des pouvoirs publics et réalisés à l’intérieur des zonesd’action prioritaires. Les cinq grandes villes du pays et leur agglomération (Bruxelles, Liège, Gand, Charleroi et Anvers) bénéficieront de 75 % des créditsdisponibles.