#Chiffres
Des maisons pour les détenus
Ce n’est encore qu’un projet, mais il a été avancé par le ministre de la Justice lui-même ces derniers jours. Koen Geens s’est dit favorable à des prisons plus petites où les détenus recevraient un accompagnement personnalisé. Il souhaite inclure ces institutions dans un nouveau plan destiné à améliorer la capacité des places en prison en Belgique. Une promesse qui ressemble à s’y méprendre au concept De Huizen qui prône une approche pénitentiaire durable et qui prévoit à l’avenir de remplacer la trentaine de grandes prisons chez nous par de petites maisons de détention. Alter Échos a rencontré Hans Claus, secrétaire de l’asbl et directeur de la prison de Termonde.
Ma voiture, ma nécessité?
La coopérative Crédal a réalisé un enquête sur les microcrédits «mobilité» accordés à 1.100 personnes entre 2010 et 2013. La voiture tant «démonisée», comme objet de liberté?
La Louve: un autre modèle de supermarché
Un supermarché pas comme les autres devrait ouvrir ses portes à Paris début de l’année 2016. La Louve est un projet de supermarché coopératif lancé en 2010, par Tom Boothe et Brian Horihan. Ces deux américains installés à Paris et gastronomes qui ne roulent pas sur l’or se sont inspirés de la Park Slope Food Coop, le plus grand supermarché coopératif et participatif créé à New York il y a plus de 40 ans et qui compte aujourd’hui plus de 16.000 membres. A Paris, La Louve, aujourd’hui au stade de groupement d’achat en attendant l’ouverture du supermarché dans un espace de 550 mètres carrés, a déjà séduit près de 1.500 personnes. Découverte de ce projet innovant avec Tom Boothe.
Bruxelles fait sa traque au tag
Depuis que le graffiti existe, le métro de Bruxelles est un endroit prisé par les graffeurs. Les prendre en flagrant délit relève du miracle. La STIB préfère passer l’éponge sur les coups de bombe.
«L’afflux massif de migrants en Europe est à relativiser»
Dès ce 13 juin, le Centre Culturel Jacques Franck accueille l’exposition Moving Beyond Borders. Elle s’intéresse au parcours des migrants et pointe les dispositifs responsables de leurs périlleuses traversées dans le Sahara, en Méditerranée ou aux frontières orientales de l’Union européenne. Moving Beyond Borders se veut aussi un outil de sensibilisation à la question des migrations auprès du grand public. Une nécessité à l’heure où des milliers de personnes,victimes d’une politique sécuritaire non respectueuse des droits de l’homme, perdent la vie sur la route de l’exil. Olivier Clochard, géographe, membre du réseau Migreurop, à l’initiative de cette exposition, revient sur la genèse du projet et analyse l’évolution des politiques migratoires européennes.
Un nouveau décret pour les entreprises d’insertion wallonnes
L’objectif du texte est double: accueillir quelques compétences en provenance du fédéral et favoriser le développement du secteur. Mais a-t-il tenu compte de certaines remarques effectuées par la Cour des comptes ?
Pablo Servigne : « Notre monde n’a jamais été aussi puissant et fragile à la fois »
«Et si notre civilisation s’effondrait?» Non, cette question n’émane pas de prédicateurs mayas ou autres nouveaux prophètes apocalyptiques. Il ne s’agit pas non plus du pitch du nouveau volet de MadMax. C’est l’hypothèse très sérieuse de Pablo Servigne, ingénieur agronome et docteur en biologie, et Raphaël Stevens, éco-conseiller, auteurs du récent ouvrage «Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage de génération présentes» ( Seuil, avril 2015). Fin du pétrole, réchauffement climatique, disparitions des espèces,… À travers une recherche rigoureuse et transversale, ce livre fait l’état d’une planète au bord d’une crise globale, qui pourrait subvenir plus tôt qu’on ne le pense. Il consacre au passage la création de la collapsologie définie comme «l’exercice transdisciplinaire de l’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle». Rencontre avec Pablo Servigne, un «catastrophiste» revendiqué et lucide, qui a écrit ce livre par nécessité pour les générations présentes et à venir, mais aussi «comme une psychothérapie» pour affronter avec espoir et imagination le monde à venir.
Paul Ariès: « Le système a rendu invisibles les milieux populaires »
Dans son dernier ouvrage intitulé «Ecologie et cultures populaires», le politologue Paul Ariès, fait état de la situation environnementale actuelle. Selon l’auteur français, les milieux populaires seraient les premiers acteurs à venir au secours de la planète. «Les gens du commun sont, par leurs modes de vie et leurs visions du monde, une chance exceptionnelle pour réussir la transition écologique et sociale».
L’évaluation mise au tapis par la morale
La France vient de franchir le pas. En votant sa «loi santé», elle devrait permettre l’expérimentation de salles de consommation à moindre risque. Chez nous, le débat sur l’ouverture de tels lieux risque de s’enliser dans un vaste marais aux eaux stagnantes. Les bienfaits de ces dispositifs ne sont pourtant plus à démontrer. Mais ces constats peinent à percoler dans le monde politique.
Sans-abrisme en Wallonie: le péril jeune
Avril, c’est la fin du «grand froid» et du dispositif élargi d’accueil des sans-abri. C’est aussi l’heure du bilan pour les CPAS wallons et les relais sociaux urbains chargés de gérer le plan hivernal. Des bilans variés mais un constat commun: les abris de nuit ont hébergé un grand nombre de jeunes.
Aux Grignoux, les vertus de la méthode horizontale
Véritable institution dans le paysage culturel liégeois, les Grignoux fêtent leur quarantième anniversaire dans un fauteuil. Les salles de cinéma tournent et le rêve des fondateurs – promouvoir une culture alternative dans une structure autogérée à 100% – ne s’est pas dilué avec l’expansion de l’asbl. Ingrédients de cette réussite : un rejet de la hiérarchie, un dialogue poussé avec les employés et une assemblée générale composée uniquement des membres du personnel.
Fin des allocations d’insertion: un chiffre noir qui interpelle
Quatre mois après la mise en application de la mesure de suppression des allocations d’insertion, les CPAS wallons ont livré leurs premiers chiffres. Ils constatent que de nombreuses personnes en fin de droits n’ont pas frappé à leur porte. Pour la Fédération des CPAS de Wallonie, la création d’un baromètre du non-recours au droit comme cela existe en France est nécessaire.