#emploi
Vingt mille grèves sous les ordonnances judiciaires
Lors du long conflit social de la franchisation de 128 magasins Delhaize, les syndicats se sont noyés dans un puits sans fond d’interdictions de piquets de grève. Pourquoi des actions collectives acceptées il y a plusieurs décennies sont-elles aujourd’hui judiciarisées?
Activation, le chômage en mode déconstruction
En 2004, le dispositif de contrôle de la disponibilité des chômeurs voyait le jour. Un sujet qui a fait couler des rivières d’encre. Pour rappel, ce mécanisme instaurait un contrôle par étapes des efforts déployés par les demandeurs d’emploi pour décrocher un job. Depuis son instauration, le suivi des demandeurs d’emploi s’est intensifié avec la dégressivité des allocations de chômage ou la régionalisation du contrôle de leur disponibilité. Un détricotage de l’assurance-chômage sur lequel Alter Échos revient, notamment avec des témoins de l’époque.
«Métiers en pénurie? Les entreprises ont un rôle clé à jouer et nous allons les aider»
La nouvelle administratrice générale du Forem aime les chiffres. Elle jongle avec eux pour argumenter, convaincre. Pour Raymonde Yerna, le Forem, cette grosse boîte de près de quatre mille agents, peut et doit relever les nombreux défis qui se posent pour augmenter le taux d’emploi. L’ex-patronne de l’Ifapme (Institut de formation des classes moyennes) mise sur le partenariat associatif, syndical, mais n’exclut pas les entreprises de leurs responsabilités pour s’attaquer aux métiers en pénurie.
Titres-services: les mains propres d’un secteur pas toujours net
Le secteur des titres-services est en crise et fait la une des journaux depuis plusieurs semaines. Tandis que les syndicats dénoncent les abus des grands groupes privés et que ceux-ci sortent la carte des coupes budgétaires en raison de l’inflation, Alter Échos fait un pas de côté. En quête de modèles alternatifs, nous poussons la porte d’une entreprise d’économie sociale. Un système juste qui n’exploite pas les travailleuses, est-ce possible?
Quand le télétravail creuse les inégalités sociales
Depuis la crise sanitaire, la pratique du travail à domicile a augmenté de 15% en Belgique. Mais surtout, elle s’est intensifiée parmi ceux qui le pratiquaient déjà. Notamment à Bruxelles. La capitale figure ainsi parmi les régions en Europe où l’on travaille le plus de chez soi. Pierre-François Wilmotte, expert au sein de l’IBSA en géographie économique, et Constance Uyttebrouck, chercheuse à l’Institut de recherche socio-économique au Luxembourg, détaillent les enjeux sociaux de cette intensification du travail à domicile.
La roue de l’infortune
Travailler pour une plateforme de livraison entraîne des risques quotidiens pour sa santé. Alors que les législateurs se révèlent incapables de réglementer le secteur et son modèle d’emploi basé sur la fausse indépendance et des assurances défaillantes, les travailleurs de Deliveroo ou Uber Eats restent livrés à eux-mêmes. Le tout pour un salaire de misère.
Du sang, du labeur et des larmes
Mis en place en Espagne en 2023, le congé menstruel n’existe pas en Belgique. L’idée de permettre aux femmes qui souffrent de règles douloureuses de s’absenter du travail un ou quelques jours par mois ne fait pas l’unanimité, y compris dans les rangs féministes. Le débat encore timide a le mérite de faire exister un sujet encore trop souvent chuchoté entre personnes concernées.
Agents d’entretien: «Nous sommes les oubliettes de l’hôpital»
Tous les matins aux aurores, Marie, Claire, Olga, Toto et les autres arpentent les couloirs des hôpitaux pour ranger, dépoussiérer, ramasser, désinfecter. Bien qu’ils soient travailleurs de première ligne aux côtés du personnel soignant, leur action essentielle reste pourtant souvent invisibilisée. Alter Échos est parti à la rencontre de ces travailleuses et travailleurs de l’ombre.
Flexi-jobs: l’emploi s’assouplit, les syndicats raidissent
L’extension des flexi-jobs à douze nouveaux secteurs n’est pas passée inaperçue lors du conclave budgétaire d’octobre dernier. Supporté par le gouvernement flamand et les familles libérales, redouté par la gauche, le flexi-job ne fait l’unanimité ni sur le front syndical ni du côté wallon.
France: la réforme sanglante du revenu de solidarité
En octobre dernier, les parlementaires et sénateurs français ont décidé de renforcer les conditionnalités d’accès au revenu de solidarité active (équivalent du RIS belge). Dorénavant, pour toucher quelques centaines d’euros, des allocataires devront signer un contrat dans lequel seront comprises au moins 15 heures d’activités hebdomadaires.
Mulieris, la réinsertion au bout du fil
Mulieris est une asbl qui, depuis 2007, œuvre pour une réinsertion socio-professionnelle via la couture. Au sein de ses locaux à Anderlecht, elle accueille des personnes venues de tous horizons.
Des barreaux aux bureaux
Pour se réinsérer dans l’échiquier professionnel, les détenu(e)s et ex-détenu(e)s avancent chaque pion avec l’espoir d’une seconde chance. En Belgique, où le taux de récidive atteint 60 %, des initiatives comme l’asbl Après épaulent la difficile réinsertion après la détention.