«Et maintenant que vais-je faire?», un reportage de l’asbl SOS Jeunes-Quartier Libre, qui donne espoir tant aux élèves, souvent perdus et démoralisés, qu’aux professeurs et aux travailleurs sociaux.

Pacte d’excellence: tirer l’enseignement vers le haut?

Dans la campagne wallonne, il existe une école à part. L’Alter École, située à Clavier, promeut un enseignement actif, où les élèves sont autonomes, prennent des responsabilités. À tel point que l’école est cogérée par les enseignants et les élèves, qui se réunissent régulièrement et prennent conjointement des décisions. S’adressant prioritairement à des élèves qui traversent des difficultés dans l’enseignement classique, l’Alter École fait le pari de leur offrir une seconde chance en misant pleinement sur le potentiel de ces élèves. Mais attention, le projet est surveillé de près, car il est né dans le sillage de Pédagogie nomade, une école alternative, aujourd’hui fermée, et dont l’histoire agitée avait défrayé la chronique.

L’OCDE publiait il y a quelques années six scénarios vers lesquels l’école pourrait tendre. Jean-Marie De Ketele les présentait lundi lors de la conférence de presse pour le lancement du Pacte pour un enseignement d’excellence.

Ce lundi 26 janvier avait lieu au palais des Congrès de Namur le lancement du Pacte pour un enseignement d’excellence. Présents sur place, Joëlle Milquet, Rudy Demotte et Isabelle Simonis ainsi que certains responsables d’établissement, enseignants et élèves. Bref bilan des sujets évoqués.

Malgré une campagne électorale très atone à ce sujet, le gouvernement, dans sa récente déclaration de politique communautaire, a proposé de lancer un «pacte pour un enseignement de l’excellence». Pourquoi pas? Il est grand temps de tout remettre à plat. De repenser la formation, le temps passé à l’école, l’organisation des réseaux, la concurrence entre écoles, etc. Mais rappelons-nous, les plans, les responsables politiques en vendent comme des pékets aux Fêtes de Wallonie.

Un consensus: l’école belge francophone est très inégalitaire. Comment y remédier? Les représentants de parents, de syndicats, d’associations, de réseaux, imaginent des pistes très différentes. Des débats qui s’annoncent chauds lors de l’élaboration du «pacte pour un enseignement d’excellence» promis dans la déclaration de politique communautaire.

A l’heure où d’aucuns plaident en Flandre pour des sanctions à l’égard des enfants issus de l’immigration qui oseraient utiliser une autre langue que le néerlandais dans le cadre de l’école, un collège anversois fait la démarche inverse : des cours y sont donnés en polonais après les heures.

Les Pays-Bas voulaient éviter que les bourses d’étudiant réservées au baccalauréat ne deviennent des prêts académiques en imposant des amendes de3 000 euros aux étudiants prolongeant leurs études. 77 000 étudiants sont concernés à la rentrée.

La 88e semaine sociale Wallonie-Bruxelles du MOC s’est notamment penchée sur la question des bassins scolaires.

Les parents et les enseignants veulent la meilleure éducation pour leur enfants. Et eux, qu’en pensent-ils ? L’Observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aideà la jeunesse (OEJAJ)¹ s’est penché sur les élèves de l’école primaire.

Pour le gouvernement de la Communauté française, l’enseignement technique et professionnel devait constituer « la priorité de 2006-2007 ». Laministre-présidente l’avait confirmé au Parlement : durant cette année scolaire, les efforts allaient se « concentrer particulièrement » sur laquatrième priorité du Contrat pour l’école : « choisir et apprendre un métier à l’école ». Le Contrat avait annoncé cinq axesd’action particulièrement ambitieux : rééquipement, redéploiement de la Commission communautaire des professions et des qualifications, organisation de stages pourtous, redéfinition de l’alternance et modularisation. Seuls les deux premiers chantiers ont significativement avancé. Pour de bonnes raisons disent les réseaux et legouvernement. Les syndicats regrettent, quant à eux, la priorité placée sur la spécialisation de quelques écoles techniques et professionnelles.